19 Mars 2018
L’Intersyndicale fonction publique CFTC, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires appelle à la grève et à participer aux manifestations le jeudi 22 mars pour défendre un service public de qualité, l’emploi et le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Dans le secteur de l’éducation, c'est toujours moins de moyens (-). Les réformes se succèdent, au collège, au lycée, avec un renoncement aux objectifs de démocratisation, avec une autonomie accrue des chefs d'établissements, avec un bac « local », avec un frein à l’accès de tous à l’enseignement supérieur...
Le temps de la riposte est venu : agissons dans l’unité, faisons converger les luttes déjà engagées (étudiants, lycéens, EHPAD, cheminots...). Tous ensemble, montrons à la population que ce qui se passe dans la Fonction publique et dans l’éducation est alarmant tant les changements envisagés sont profonds et touchent non seulement aux conditions de rémunération et de travail de 20% des salariés, mais aussi au modèle de société.
Les organisations CFTC, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires appellent les agent-es à se mobiliser massivement le 22 mars pour :
Une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;
L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
Un nouveau plan de titularisation des contractuel.le.s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
L’abrogation du jour de carence ;
La défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers ;
La défense du statut général des fonctionnaires, et des statuts particuliers, qui permet de répondre aux besoins de la population sur l’ensemble du territoire et qui garantit l’égalité
entre les usagers.
Les appels, lieux et horaires des rassemblements et manifestations en
MACON (saone et loire) 14h30 devant la cité administrative
ROANNE (loire) 10h devant la gare
MOULINS (allier) devant le centre hospitalier
Déclaration unitaire :
Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !
Voilà des années que les gouvernements successifs ont fait le choix de la privatisation des transports contre le climat, l'égalité et le social : sous-investissent dans le rail et investissement massif vers autoroutes et autocars, privatisés qui favorisent notamment l’explosion du trafic de marchandises par poids lourds.
Depuis 1997 et la création de RFF, la SNCF est toujours plus segmentée, pour casser le corps social cheminot et poursuivre les privatisations préconisées par les « directives » uropéennes. Aujourd’hui Macron pousse au bout la logique, de l’éclatement de la SNCF. Partout en Europe, les recettes qu’il veut appliquer produisent la disparition de lignes, l’explosion des prix, la vétusté des installations et des trains, la disparition du fret. C'est toute la population qui paie triplement l'addition : financièrement, par l'inégalité territoriale induite et par sa santé altérée par la pollution générée.
Après 20 ans d'une libéralisation amplifiée, l'empilement des directives européennes poussant dans ce sens, Macron propose d’achever le service public ferroviaire par ordonnances avec des conséquences dramatiques pour les usagers et l’aménagement des territoires. Pour y arriver, Il accable les cheminot•tes, les faisant passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France. La réalité est tout autre : ils et elles se battent pour sauver l'emploi des générations qui viennent.
Le train n’est pas qu’un moyen de locomotion, c’est un service public, un outil essentiel à la transition écologique et il est insupportable qu’il puisse s’arrêter aux portes des grandes métropoles. La bataille du service public ferroviaire est d’abord une bataille pour l’égalité.
Face à ce gouvernement, qui veut parachever la transformation d’un service public censé être guidé par l’intérêt général en une entreprise du CAC 40, , les cheminots et les cheminotes ne sont comptables de rien. Pas plus que les étudiant.es qui perdent une partie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l'ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une politique indigne.
Macron et Philippe veulent en faire des bouc-émissaire ? Nous affirmons collectivement qu’ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d’années, qui expliquent la montée de l'extrême droite partout en Europe.
Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot-e-s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager-e-s.
Alternative Libertaire (AL) ; EELV ; Ensemble ; Gauche Démocratique et sociale (GDS) ; Géneration.s, ;Groupe Parlementaire FI, NPA ; PCF ; PCOF ; Parti de Gauche (PG),République et socialisme,e