11 Septembre 2018
Valentin Konovalov
Pour qui ne va pas sur les sites russes, je vous défie à travers les médias français de savoir les résultats des élections locales en Russie. Lors du briefing, Ziouganov a réclamé carrément à Poutine que suite à leurs résultats les communistes aient des postes gouvernementaux.
De quoi on peut en déduire sans avoir les chiffres hormis ceux de Samara, de Sibérie jusqu’au contreforts de l’Oural où la poussée des communistes s’amplifie et prend des postes de gouverneurs et des municipalités (1) que ces résultats sont bons pour le KPRF. Uun des résultats les plus caractéristiques de cette poussée est celui de Valentin Konovalov (KPRF) élu Président de la République de Khakassie (Sibérie-oural). Le communiste Valentin Konovalov (KPRF) obtient plus de 44% des voix selon les premiers résultats. C’est une victoire historique du Parti communiste, doublée par une victoire à l’Assemblée législative de cette république.
L’actuel chef de la république Viktor Zimin de Russie Unie obtient près de 36%. Un score largement réduit par rapport aux dernières élections (il faisait 63,41%). Le Parti communiste passe de 8,66% en 2013 à plus de 44% des voix.
En fait si à Moscou Russie unie conserve ses positions, dans tout le reste du pays, en particulier dans les villes moyennes (2) on constate une avancée des communistes, ce que les rares médias traduisent pieusement par une victoire de « l’opposition ». Mieux à l’issue d’une élection législative partielle. Russie Unie perd la 163ème circonscription uninominale (oblast de Saratova) au profit du Parti Communiste de la Fédération de Russie et d’une candidate, ce qui constitue un événement imprévu. La participation est faible.
D’ailleurs ces médias français qui ont fait silence sur toute la campagne des communistes contre les retraites et le mécontentement que ladite réforme suscitait dans le pays en ont parlé aujourd’hui seulement d’une manifestation contre la réforme des retraites parce qu’elle était exceptionnellement organisée par leur chouchou libéral et pro-occidental Alexei Navalny qui depuis la prison avait appelé ses partisans à sortir dans la rue contre la réforme des retraites. Ce qu’on appelle la stratégie du « coucou » dédiée aux médias occidentaux (3).