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BAISSE DU POUVOIR D'ACHAT DE 470€ !

Les MÉNAGES ont perdu près de 500 euros de revenu entre 2008 et 2016, selon l'OFCE

POUVOIR D’ACHAT : MACRON FAIT PIRE QUE SARKOZY ET HOLLANDE RÉUNIS
Jeudi, 22 Novembre, 2018

Dans un dossier de presse qui résume le « Portrait social de la France entre 2008 et 2016 inclus » qui vient de paraître, l’INSEE montre que les travailleurs du bas de l’échelle sociale ont perdu du pouvoir d’achat durant ces années là. Mais les mesures prises par le président Macron et son gouvernement depuis18 mois et celles qui sont programmées en 2019 et 2020 sont de nature à réduire de manière sensible le pouvoir d’achat d’une bonne moitié de la population française. Il s’agit surtout des ménages qui n’ont déjà pas assez de ressources pour vivre dignement, mois après mois. Ce qui risque de réduire l’activité économique et de faire augmenter le chômage en 2019 et 2020.  

La question du pouvoir d’achat du pouvoir d’achat, en recul chez beaucoup de Français du fait d’un taux de chômage élevé et d’une précarité en augmentation constante est admise par un nombre croissant de commentateurs  depuis le début de l’action conduite par les gilets jaunes contre la hausse à répétition des taxes sur les carburants. Mardi, les députés du groupe LaREM ont voté en première lecture le projet de budget 2019 qui prévoit d’augmenter de 3 centimes par litre la taxe sur l’essence sur l’essence et de 6 centimes sur le gazole en 2019. La seule hausse des taxes sur les carburants en 2018 aura fait rentrer 3,7 milliards d’euros de plus dans les caisses de l’Etat. Mais sur 37,7 milliards d’euros perçus par l’Etat via ces taxes sur un an, seulement 7, 2 milliards sont affectés à la transition écologique avec, de surcroît, une efficacité discutable.

Dans le dossier de presse rédigé par l’INSEE en résumé de son édition 2018 du portrait social, on apprend que « le revenu disponible moyen par ménage en euros constants serait, en 2016, inférieur de 1,2% à celui de 2008. Associées, les modifications de la législation socio-fiscale visant le redressement structurel des comptes engagés suite à la crise économique, la dégradation du marché du travail et les évolutions démographiques ont contribué à réduire le revenu disponible moyen des ménages de 2,4% », dit cette étude qui va de janvier 2008 à fin décembre 2016.

Le triste bilan de Nicolas Sarkozy et de François Hollande

Dans ce bilan commun à cheval sur les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, l’INSEE relève que « les ménages ayant un niveau de vie inférieur à la médiane ont subi les effets de la dégradation du marché du travail ». Plus loin, cette note indique que « entre 2008 et 2016, les mesures socio-fiscales nouvelles ont amputé le revenu disponible des ménages ». Plus précisément, « les mesures nouvelles en prélèvements et prestations  sociales prises entre 2008 et 2016 ont réduit le disponible des ménages de 14,3 milliards d’euros, soit 1,4% ou 510 euros par ménage».

Mais Emmanuel Macron est allé plus loin que ses prédécesseurs pour faire payer les pauvres afin d’enrichir les très riches. On sait désormais que le revenu net des retraités aura baissé d’environ 4% en 2018 dans la mesure où ils subissent, en même temps, une chute de 1,83% de leur pension nette mensuelle et une inflation susceptible de dépasser les 2% sur l’année. Mais ils ne sont pas seuls à connaître une aggravation de leur situation depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée. La note de l’INSEE relève que « plusieurs réformes de 2017 ont affecté les prestations sociales dans le but, notamment, de maitriser les dépenses publiques. La principale d’entre elles,  d’effet redistributif,  est la diminution des aides au logement de 5 euros par mois pour l’ensemble des ménages bénéficiaires, à partir du 1er octobre 2017. Considérée en année pleine (une fois pleinement montée en charge), cette réforme concerne 5,05 millions de ménages et réduit leur revenu disponible de 60 euros en année pleine. La baisse des aides au logement est ainsi la réforme de 2017 qui joue le plus à la hausse sur les inégalités de niveau de vie », lit-on dans cette note.

Retraités, locataires et familles avec enfants vont encore perdre du pouvoir d’achat 

Dès lors se pose une question sur la dégradation à venir de la situation financière d’une bonne moitié des ménages français en 2019 et en 2020, sans même parler de l’augmentation des taxes à venir sur les carburants qui seraient de 10 centimes sur l’essence et de 19 centimes sur le gazole d’ici 2022. Le gouvernement prévoit que les pensions de plus de 15 millions de retraités n’augmenteront que de 0,3% en 2019 et en 2020. Il en ira de même pour plus de 5 millions de ménages bénéficiaires de l’APL. S’y ajouteront les 7 millions de familles percevant des allocations familiales, mises elles aussi au régime du 0,3% de hausse des prestations sur les deux prochaines années pendant que l’inflation sera peut-être de 2% l’an, voire plus.

Cette baisse du pouvoir d’achat explique aussi le du ras le bol qui a fait naître le mouvement des gilets jaunes. Elle est de nature à provoquer un début de récession économique dans les prochains mois, suite à une baisse de la demande sur le marché intérieur. Surtout que le prélèvement de l’impôt à la source dès janvier 2019 déposera sur les comptes bancaires des ménages imposables sur le revenu nettement moins d’argent qu’en 2018.

De l’Elysée à Matignon, de Bercy à l’Assemblée nationale, le président des très riches, ses ministres énarques et ses députés « godillots » ne semblent pas avoir mesuré toutes les conséquences d’une politique qui ne cesse de prendre de l’argent aux pauvres pour en donner toujours davantage aux plus riches. Ajoutons que les ennuis actuels de Carlos Ghosn nous montrent à quel point il est impossible de les rassasier.

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