14 Novembre 2018
Vous ne le saurez pas, toute la presse, même Mediapart, fait silence, sur la rencontre le 31 octobre 2018 entre le nouveau président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, de passage à Paris, et le premier ministre de France Edouard Philippe, à Matignon.
Mais pourquoi donc ce silence ? Pourquoi cette censure unanime, de tous les organes d'information sur une information qui n'est pas anodine.
Le nouveau chef de l'état cubain, Miguel Diaz-Canel a été reçu, lors de son passage en France, par Edouard Philippe, le premier ministre français, pour un échange et un repas en commun en cette mi journée du 31 octobre.
Il faut aller sur les sites cubains d'information, et, paradoxalement, sur le site de Guadeloupe 1ère, chaine de France Télévision en Guadeloupe, pour en être informé. Incroyable!
En plus, le jour où, à l'ONU, Cuba présente une résolution, pour la 25e fois, demandant la levée du blocus économique financier et commercial imposé par les Etats-Unis. Blocus criminel, et s'appliquant de manière extraterritorialle, bafouant toutes les lois internationales validées par la majorité des pays du monde.
Cette résolution sera, une fois de plus votée par l'immense majorité des 192 pays représentés à l'ONU, seuls les Etats-Unis et son allié du gouvernement d'extrême droite d'Israël ne la votent pas.
Décidemment, lorsqu'il s'agit de Cuba, il faut faire silence, mentir, ne pas dire et commenter ce qui ce passe dans ce pays.
Pourtant les défenseurs des droits de l'homme, et de la femme pour être complet, et de la démocratie, pourrait un peu regarder ce qui se passe aujourd'hui à Cuba.
Un événement peut-être unique au monde: Cuba a lancé la révision de sa constitution adoptée en 1976, et l'ensemble de la population cubaine est appelée à en débattre. Et à faire des propositions de modifications. Des centaines de milliers de cubaines et de cubains, dans des milliers de réunions, discuttent, échangent, expriment des accords ou des désaccords, proposent des évolutions ou des modifications sur ce projet de constitution qui deviendra la base de l'organisation de la société cubaine.
Dans quel autre pays du monde un tel événement démocratique se passe?
Silence, il ne faut pas en parler.
Il ne faut pas en parler parce que le projet de nouvelle constitution entend maintenir, avec l'accord de la population cubaine, les acquis de sa révolution. Et permettre un nouveau développement de son économie.
Sans le blocus, qu'aucun autre pays du monde subit avec autant de constance et de durée, et qui dans l'année écoulée a couté plus de 4 milliards de dollars de perte à l'économie cubaine, on imagine ce que la population cubaine aurait pu avoir comme développement pour son mieux être.
Alors, si la rencontre de ce jour, entre le 1er ministre de la France et le chef de l'état cubain, Miguel Diaz-Canel, permet de développer de nouveaux échanges économiques, malgré le blocus, c'est une bonne nouvelle.
Que l'ensemble de la presse dite libre vous aura consciencieusement caché.