8 Mars 2019
Revendication emblématique des "gilets jaunes", la proposition de loi des députés communistes a été rejetée, malgré le soutien de l'ensemble de la gauche.
"Idéologique" pour la majorité, "démagogique" et "contre-productif" pour LR :le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF), revendication emblématique des "gilets jaunes" portée par les députés communistes, a reçu, jeudi 7 mars, une fin de non-recevoir de l'Assemblée nationale.
Outre le rétablissement de l'ISF, le texte proposait aussi d'instaurer une plus grande progressivité de l'impôt sur le revenu en créant des tranches supplémentaires. Le rapporteur du texte Jean-Paul Dufrègne a déploré que la majorité "prive" l'hémicycle"d'un débat de fond".
Débats sur l'impact économique de l'ISF
L'ancienne chef d'entreprise Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat, a osé déclarer : ce "vieux totem de l'ISF"n'a "pas résolu le chômage de masse" ni même "permis une meilleure redistribution" des richesses. Elle a aussi souligné "son impact défavorable sur notre économie". La France a du sursauter à entendre de telles sottises.
Mais le summum de la débilité revient à Véronique Louwagie (LR) qui a caricaturé "un texte dangereusement démagogique" et "contre-productif", pour ressusciter "un impôt moribond" qui "a touché davantage les classes moyennes supérieures que les grandes fortunes" et "fait fuir les capitaux hors de France".
"Seuls 0,2% des contribuables assujettis à l'ISF quittaient le territoire" par an, a affirmé, chiffres d'économistes à l'appui, le numéro un des communistes Fabien Roussel, estimant que l'on est "loin de l'hémorragie".