11 Mai 2019
Pour la première fois depuis 2004, les communistes présentent une liste en leur nom aux élections européennes. En meeting jeudi à Montpellier, leur tête de liste Ian Brossat, redonne leur fierté aux militants et l'envie de se battre.
Depuis quelques semaines, Ian Brossat remplit les salles à chacun des meetings de la liste "Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent". Après la Dordogne, Bonneuil, Rennes, Rouen, Clermont Ferrand, c'était au tour de Monntpellier, jeudi soir, de connaitre l'enthousiasme, avant son périple à la Ricamarie, Toulouse et Bordeaux ce week-end.
Autres signes très intéressants, les salles se remplissent aussi dans les initiatives prises par les candidats-es présents-es sur sa liste. une dynamique réelle existe qui monte crescendo et la multiplication des appels à voter Ian Brossat comme ceux des métallos, des cheminots ou celui en cours dans la santé.
Un jeune présent à Montpellier témoigne de l'attrait provoqué par Ian Brossat "Je ne pensais pas faire un jour une campagne des européennes comme ça, et du coup j'en suis très content et très fier", confie t-il. Les meetings s’enchaînent pour la tête de liste communiste. Jeudi 9, Ian Brossat était à Montpellier, devant une salle comble à craquer de 6 à 700 personnes.
Les sondages lui donnent entre 3% et 3.5% des intentions de vote. Ils progressent doucement mais surement. L'espoir s'est emparé des militants communistes avec leur tête de liste qui leur redonne de la fierté. Depuis 2004, le PCF n'était pas présent en son nom aux européennes. Aux dernières élections, c’était avec la Front de gauche.
Un militant témoigne, pour ces européennes il va pouvoir voter pour son candidat : "Ça fait du bien d’avoir quand même la possibilité de voter un jour pour son candidat, et ne pas dépendre d’un candidat autoproclamé candidat de la gauche de transformation."
Ian Brossat incarne autant l’histoire que la nouveauté
Les militants sont fiers de leur tête de liste, professeur agrégé. "Moi, ça me met du bonheur. Quand je le vois, il me touche vraiment", explique l’un d'eux. "Il est clair", renchérit une participante au meeting. "Il incarne une nouvelle figure plus dynamique et plus en phase avec les problématiques actuelles, qui se dissocie de celle du communiste qui reste dans le passé", commente un troisième.
Même Jordan, 23 ans et socialiste, hésite : "Je suis en train d’hésiter entre mes origines militantes et ce mouvement-là, confie-t-il. Parce que je trouve qu’il incarne autant l’histoire d’un parti que la nouveauté."
Ce fort engouement, Ian Brossat le ressent. "Je sens qu’il y a un regard nouveau qui est posé sur les communistes et leurs candidats et cela me donne la patate !" affirme Ian Brossat à france-info
Après une heure de discours dynamique, solide dans son argumentation pour défendre les services publics, le SMIC européen à 1 400 euros net, le principe de 0% de fraude fiscale ou la clause de non régression sociale qu'il propose, il appelle les militants à convaincre d’ici le 26 mai et se met à rêver.
"Si notre parti relève la tête, explique-t-il à la tribune, qu’il soit utile à la gauche le 26 mai et dans les jours qui suivront. Je suis convaincu que nous en sommes capables, alors en campagne mes camarades ! Et un bon résultat le 26 mai prochain !"
Beaucoup de militants croient aux mots prononcés par le secrétaire national du PCF en février dernier : "Comme l’a dit Fabien Roussel, le PCF is back !"