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RETOUR DU FEU NUCLEAIRE !

 

Les Etats-Unis ont atteint le point culminant de leur menace de rompre l’équilibre nucléaire stratégique établi il y a plus de trois décennies : leur retrait unilatéral du Traité FNI sur les missiles à courte et moyenne portée, signé avec l’Union soviétique en 1987, le confirme. Auparavant, avec l’aide de l’OTAN pour justifier sa volonté, Washington a maintenu une campagne insistante d’accusations à l’encontre de Moscou, indiquant que la Russie, en dépit de toutes les preuves, était coupable de violation du Traité, et rejetant également la dernière offre de la Russie d’accepter au moins un moratoire sur le déploiement des missiles à courte et moyenne portée.

Peu à peu, les États-Unis ont détruit les liens de sécurité et de désarmement qui liaient Moscou et Washington : ils l’ont fait en 2002 avec leur retrait unilatéral du Traité ABM, signé avec l’Union soviétique en 1972 ; un accord qui a limité les systèmes anti-balistiques des deux grandes puissances nucléaires, et qui a ouvert la voie à la réduction des arsenaux nucléaires dans le monde, comme les traités START qui ont suivi. Or, la décision imprudente de Trump et de ses faucons s’est accompagnée de mensonges, exposés aux preuves que le Pentagone réalise cet été avec des missiles interdits par l’INF et qu’il pourrait se déployer à court terme sur le territoire européen.

D’autres signes marquent cette politique téméraire des Etats-Unis : après leur sortie unilatérale du traité nucléaire 5+1 avec l’Iran (mesure dénoncée par la Russie, la Chine et l’Union européenne), des membres éminents du gouvernement américain et Trump lui-même ont également annoncé qu’ils n’accepteraient pas de prolonger la validité du Traité START III, le dernier des grands accords nucléaires entre puissances nucléaires encore en vigueur, qui expire en 2021. Le risque d’une escalade nucléaire dans le monde, la possibilité d’une augmentation des arsenaux nucléaires américains en Europe, accompagnée d’un climat de confrontation entre les grandes puissances, et le danger d’une nouvelle course aux armements font tous partie d’un avenir inquiétant.

La démolition des accords nucléaires qui ont assuré la stabilité stratégique dans le monde ne peut être considérée comme une bonne nouvelle, car il ne fait aucun doute que la politique étrangère imprudente et irréfléchie de Trump cherche à obtenir des avantages sur les autres (en particulier la Russie et la Chine), cherchant ainsi à assurer sa domination militaire sur la planète.

Les États-Unis, armés de la vieille arrogance impérialiste, exposant aux yeux du monde le mensonge que leur objectif est de consolider la sécurité et la paix, mettent en danger la paix et la coexistence planétaires, car qui peut croire les États-Unis, responsables de toutes les guerres sanglantes des vingt dernières années qui ont déjà fait des millions de morts ?

L’heure est venue de lancer un nouvel appel à la paix et au désarmement nucléaire.

C’est pourquoi le Parti communiste espagnol dénonce le départ unilatéral des États-Unis du Traité FNI, appelle le gouvernement espagnol et l’Union européenne à s’opposer activement aux plans américains de réarmement et appelle la classe ouvrière et le peuple espagnol à combattre fermement cette décision américaine et à rejoindre les rangs du mouvement pour la paix et le désarmement nucléaire dans le monde.

Un rapport de l’OTAN révèle la présence d’armes nucléaires américaines en Europe

L'OTAN a rendu public un rapport confirmant la présence d'armes nucléaires américaines sur le territoire européen. La nouvelle a fait réagir, notamment en Belgique, où plusieurs partis ont demandé des comptes au ministre de la Défense.

Un document mis en ligne par l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, l’organisation interparlementaire de l’alliance, daté du 16 avril, affirme que «dans le cadre de l’OTAN», les Etats-Unis disposent d’«environ 150 armes nucléaires, en particulier des bombes gravitationnelles B61, en Europe, à bord d’avions à double capacité, à la fois américain et alliés». Le texte d’une quinzaine de pages, portant sur la «dissuasion nucléaire», est un projet de rapport de la commission Défense et Sécurité de l’OTAN qui s’était réunie du 31 mai au 3 juin à Bratislava en Slovaquie. Il a été rédigé par le sénateur canadien Joseph Day.

Par ailleurs, cette première version du rapport explique, comme le rapporte le quotidien flamand De Morgen, que «ces bombes sont stockés dans six bases américaines et européennes – Kleine-Brogel en Belgique, Büchel en Allemagne, Aviano et Ghedi-Torre en Italie, Volkel aux Pays-Bas et Inçirlik en Turquie».

Levée de boucliers en Belgique

La nouvelle a fait grand bruit en Belgique, certains parlant du «plus grand secret de polichinelle du Royaume», à l’instar du député fédéral du parti Ecolo, Samuel Cogolati. «Ce rapport de l’OTAN montre trois choses […] Il assume, d’abord, qu’il y a effectivement, noir sur blanc, des bombes B61 américaines installées sur le territoire belge sur la base aérienne de Kleine Brogel. Ensuite, il montre aussi que nous allons, durant la prochaine décennie, moderniser cet arsenal nucléaire et donc que les bombes actuelles vont être remplacées par des bombes B61-12, plus précises encore et surtout plus puissantes. Et enfin, il démontre un lien très clair entre le F35 et la capacité d’emporter ces bombes B61-12», s’est-il insurgé auprès de nos confrères de la RTBF.

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