7 Septembre 2019
Après avoir revu à la baisse les budgets pour le prototype Astrid de réacteur à neutrons rapides, le gouvernement décide d’abandonner le projet. Un abandon irresponsable qui sonne le glas de la recherche française sur la 4ème génération de réacteurs nucléaires !
Pourtant, la mise au point de réacteurs nucléaires de 4ème génération permettrait d’utiliser les matières résultant de la fabrication des combustibles des réacteurs actuels : 300 000 tonnes d’uranium appauvri en France. Ils répondent en partie au problème d'épuisement des ressources énergétique dont devra faire face l'Humanité dans les prochaines décennies. D’autre part, ils permettent le traitement des combustibles « usés » actuels. Ainsi, ces réacteurs permettront de « bruler » une partie des déchets à vie longue (actinides mineurs) réduisant ainsi le volume et la durée de vie des déchets de haute activité aux seuls produits de fission.
La Recherche sur cette 4ème génération est donc aussi une réponse à la question de la réduction des déchets radioactifs et de leur toxicité. Elle constitue un maillon essentiel de la fermeture du cycle du combustible.
Les équipes du CEA possèdent une expérience technologique mondial sur les RNR et il serait préjudiciable à notre pays de se voir imposer la construction sur notre territoire dans les prochaines décennies de ce type de réacteurs par d’autres pays comme les Etats-Unis, la Chine ou la Russie, qui continuent d'investir sur cette technologie.