14 Décembre 2020
Une élection professionnelle à la SNCF est toujours un baromètre observé de prêt par la direction du groupe comme par le gouvernement. Cette année, du 4 au 10 décembre se tenaient les élections aux quatre conseils d’administration des nouvelles sociétés anonymes (SA) créées par la réforme ferroviaire de 2018. Une première qui ne modifie guère les équilibres internes à l’entreprise.
Certes, l’UNSA ferroviaire obtient autant de sièges que la CGT, comme le titre le Figaro, mais de façon quelque peu artificielle. Et avec peu d’incidence au regard de l’absence de poids réel des représentants de salariés dans ces instances. Le second syndicat de la SNCF en voix, toutes sociétés confondues, est en fait nettement premier chez SA Gares et Connexions, qui compte très peu de salariés. Cette société enregistre 1911 votants sur un total de 131 330 bulletins exprimés dans l’ensemble des SA. Ici, l’UNSA obtient la totalité des deux sièges dévolus à Gares et Connexions avec 47,2 % des voix. Et ainsi, le même nombre de sièges que la CGT (5), sur un total général de 13 sièges dévolus aux salariés, dans des instances qui en comptent le triple avec les représentants de la direction et de l’État.
En nombre de voix, la CGT reste la première organisation syndicale cheminote avec 37,35 % des suffrages exprimés. Nettement devant l’UNSA (21,88 %), Sud-Rail (17,48 %) et la CFDT (13,32 %) qui n’obtient aucun siège dans aucun des conseils d’administration. Loin derrière, et toujours sans siège, viennent ensuite Force ouvrière (5,49 %), la CFE-CGC (3,71 %), puis le syndicat chrétien CFTC (0,72 %).