La production de voitures sur le sol français ne cesse de reculer. Malgré les aides successives accordées au secteur automobile par les pouvoirs publics, les plans de licenciements et les délocalisations se multiplient.
Aucune contrepartie ne leur est demandée en échange. L'état des lieux est pourtant sombre. Renault, Peugeot, Citroën ont choisi d'implanter des usines dans des pays où la main d'oeuvre coûte moins cher et où les contraintes écologiques sont moindres.
Aujourd'hui, les fonderies françaises sont dans la tourmente car les donneurs d'ordres baissent leur volume de commandes. En cause ? La stratégie exclusivement financière des plus grandes entreprises du secteur. Renault, PSA et les principaux fournisseurs ne veulent continuer à produire en France que des véhicules à forte valeur ajoutée, comme les SUV. Pourtant ces véhicules ne sont pas à la portée de toutes les bourses et les volumes de ventes sont insuffisants.
« Il faut produire des voitures en fonction des besoins de la population, au plus près du lieu où elles seront vendues », résume Denis Breant, membre du Bureau Fédéral de la fédération de la métallurgie, responsable de l’activité automobile.
Dans cette logique, la future voiture électrique à bas coût de Renault va être produite en Chine pour être ensuite vendue sur le territoire français. Il serait pourtant tout à fait possible (et plus écologique!) de produire en France un petit véhicule électrique abordable pour les trajets quotidiens.
Les véhicules de plus de 8 ans sont très polluants. Un meilleur pouvoir d'achat permettrait aux utilisateurs de changer de voiture et serait bénéfique pour l'environnement.
C'est dans ce cadre que le syndicat CGT de GM&S a travaillé une proposition de loi sur la responsabilité des donneurs d'ordres dans la filière. De même, les syndicats CGT Renault ont élaboré un contre projet industriel à celui de la direction, plus écologique et socialement responsable.