29 Mai 2022
POUR FINANCER L’HÔPITAL , LES RETRAITES, L’AUTONOMIE DU GRAND ÂGE, LES MÉDICAMENTS, LA PRÉVENTION… IL FAUT UNE SÉCURITÉ SOCIALE RÉNOVÉE ET FINANCÉE
A la fin de la guerre, le Conseil National de la Résistance a mis au centre de son programme "des jours heureux" "un plan complet de sécurité sociale pour donner à chacun un droit à la vie".
Mais la Sécu n’est devenue une réalité que par l’ordonnance du 4 octobre 1945 et surtout le travail acharné de militants locaux sur lesquels le Ministre communiste Ambroise CROIZAT s’est appuyé, face à tous ceux qui voulaient en retarder l’application.
Les principes à l’origine :
Cela nous a permis d’avoir le meilleur système de soins au niveau mondial pendant 50 ans.
Mais le patronat n’a jamais accepté la »charge » des cotisations et la gestion majoritaire par les représentants des assurés.
PETIT À PETIT LE FINANCEMENT A ÉTÉ TRANSFORMÉ
Les remises en cause ont commencé très vite, séparation des risques, paritarisme redonnant des pouvoirs au patronat, exonérations exponentielles de cotisations patronales incomplètement et puis plus du tout compensées, fiscalisation des ressources… Ces réformes ont toutes été favorables au patronat :
RÉSULTAT :
100 milliards, dont le fameux CICE, annuels d’exonérations de cotisations patronales c’est une part du salaire rendue aux employeurs et aux actionnaires ! Ainsi la part des salaires dans la richesse créée a baissé de 10% en 30 ans !
À FORCE, LA FISCALISATION A MIS FIN À LA GESTION DÉMOCRATIQUE
Elle a opéré la bascule du système de gestion démocratique des origines vers une gestion directe de l’État excluant de toute décision les représentants des assurés sociaux. Au départ, des conseils d’administration élus localement étaient décisionnaires, aujourd’hui les ARS (Agences Régionales de Santé) dépendant directement du pouvoir central décident de tout ! Il n’y a plus de démocratie sanitaire.
La Contribution Sociale Généralisée (CSG) créée en 1991 sous le gouvernement ROCARD :
La cotisation sociale, au contraire, c’est la logique du développement des ressources humaines, un moteur pour la progression de la productivité du travail et un autre type de croissance.
La cotisation sociale c’est le partage des richesses réalisé dès leur production au bénéfice du salaire et de la collectivité toute entière !
REFINANCER LA SÉCURITÉ SOCIALE C’EST VITAL !
La stratégie patronale de réduction de la part des salaires et le chômage, ajoutés aux réductions de cotisations a produit une baisse des recettes créant les déficits de la Sécurité Sociale.
Pour répondre aux besoins de santé il faut accroître ses ressources à partir de l’emploi et des salaires qui sont le moteur de l’économie réelle :
Cela contribuerait à réorienter l’activité économique vers la production de richesses réelles au-lieu d’alimenter la spéculation.
RÉTABLIR LA DÉMOCRATIE SANITAIRE C’EST INDISPENSABLE
La démocratie sanitaire est unanimement validée par les analyses scientifiques de la Santé publique.
Comme nous l’avons vu pendant la pandémie, la santé collective de la population ne peut être assurée sans son intervention.
Redonner aux représentants des assurés sociaux, aux professionnels de santé, aux élus le pouvoir de décision qui leur a été confisqué est seul de nature à permettre l’évaluation des besoins et des réponses à y rapporter.