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ON VOTE !

Dimanche prochain, 12 juin et le suivant pour le second tour, auront lieu les élections législatives.

Malgré ce que l’on peut entendre ici ou là, le scrutin est d’une importante majeure.

Donc, RIEN N’EST JOUÉ, RIEN N'EST  "PLIÉ" !

En effet , bien que Macron ait été élu président de la République, il ne peut appliquer sa politique antisociale que s’il dispose d’une majorité de députés pour voter ses projets de lois. 

L’article 20 de la Constitution est clair à ce sujet en indiquant que c’est : « le gouvernement [qui] détermine et conduit la politique de la nation ». Souvenons-nous des périodes de « cohabitations » sous les présidences Mitterrand (entre 1986 et 1988) et Chirac (entre 1997 et 2002), au cours desquelles les gouvernements n’étaient pas de la « couleur » politique du Président de la République mais de celle des partis ayant gagné les élections législatives.

Il est donc faux de dire qu'un président élu dispose automatiquement des pleins pouvoirs. C'est pourtant cette idée largement répandue dans l'opinion qui nourrit l'abstention aux législatives qui suivent la présidentielle.  

La majorité à l'Assemblée Nationale est atteinte avec 289 députés et aujourd'hui plusieurs sondages montrent ce nombre de députés est loin d'être acquis pour la macronie, ce qui inquiète vivement l’Élysée, un hebdomadaire parlant même de« sueurs froides » à cet endroit.

Ainsi, relayé par les médias publics mais également par ceux détenus par les oligarques (Drahi, Bolloré, Bouygues …) une campagne outrancière contre la NUPES (la cible principale étant Jean-Luc Mélenchon qui pourtant n’est pas candidat à la députation !) pilonne en permanence les cerveaux des téléspectateurs.

Il est clair que la « grande trouille » gagne ceux qui pensaient que ces législatives ne seraient qu’une formalité, comme en 2017, et que Macron disposerait d’une majorité écrasante pour continuer de nous écraser !

Reste, deux questions essentielles qu’il convient d’éclairer :

1/ La participation au scrutin notamment des jeunes , des étudiants et des salariés est essentielle. Les convaincre à se rendre dans les bureaux de vote sera déterminant.  

2/ Lever les blocages et les préventions que l’on perçoit ici ou là chez des électeurs de gauche.

Après les résultats de la présidentielle, ceux qui s’interrogent sur l’opportunité de la NUPES doivent se convaincre que des candidatures multiples des partis de gauche au premier tour auraient entraîné, sans nul doute, leur élimination du second tour dans la plupart des circonscriptions entraînant des centaines de duels droite contre extrême-droite et débouchant sur une « chambre introuvable », la plus réactionnaire depuis la Libération !   

La NUPES est une coalition, le candidat étant unique dans chaque circonscription, donc, un électeur communiste peut être appelé à voter pour un candidat PS ou écologiste ou l’inverse.

La plupart joueront le jeu sans barguigner, d’autres font encore la fine bouche pour cause notamment de trahisons anciennes faites de promesses non tenues. Ne leur jetons pas la pierre, leurs réticences sont légitimes.

Tentons plutôt de les convaincre en rappelant l’objectif principal du moment : empêcher Macron de mettre en place sa politique liquidatrice de nos conquis sociaux sachant que le seul moyen pour l’atteindre actuellement c'est de voter NUPES pour faire barrage, sans illusions mais avec détermination.

Voter NUPES comme une étape dans le combat qui faudra continuer de mener et même d'amplifier dans les entreprises et dans la rue, cela vaut notamment pour empêcher le report à 65 ans de l'âge de la retraite . Soyons convaincu que pour celui-ci, tout étant question de rapport de forces, il serait préférable que le clan Macron soit affaibli dans les urnes plutôt que triomphant.

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