12 Juillet 2022
Parlement La motion de censure du gouvernement défendue par la coalition a été rejetée, lundi, à l’Assemblée nationale, grâce à une droite et une extrême droite qui fustigent « l’extrême gauche » et se disent prêtes à composer avec l’exécutif.
Y a-t-il des votes inutiles à l’Assemblée nationale ? Tel est l’avis commun des élus macronistes, LR et RN, pour qui la motion de censure du gouvernement déposée par la Nupes est une « foutaise ». « C’est un numéro de claquettes », s’agace Karl Olive (Renaissance). « Cette motion ne sert à rien », abonde Pierre-Henri Dumont (LR), quand l’élu d’extrême droite Julien Odoul fustige « une motion d’imposture et de bouffonnerie ». Mais qu’est-ce qui peut bien irriter autant ces trois groupes parlementaires au sujet d’un scrutin organisé à l’Assemblée ? Le texte déposé par les députés de gauche se voulait pourtant consensuel, sans orientation programmatique. Il n’appelait pas à censurer le gouvernement au motif qu’Élisabeth Borne refuse de socialiser les moyens de production. Non. La motion de la Nupes, rebaptisée « motion de défiance », avait pour objectif de répondre au refus de la première ministre de se soumettre à un vote de confiance, la semaine passée. « En l’absence de confiance, nous n’avons d’autre choix que de soumettre cette motion de défiance. Il en va du nécessaire respect du Parlement, encore plus dans cette nouvelle période qui doit permettre de le voir jouer un rôle accru », expliquaient dans leur texte les députés FI, PCF, PS et EELV.