20 Septembre 2022
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Les trois quarts des Français se disent favorables au NUCLÉAIRE, selon un sondage
Alors que la crise énergétique et ses répercussions sur les prix de l'électricité se profilent, 75% des Français seraient favorables au nucléaire, selon un sondage IFOP. Une énergie plébiscitée tant à droite que chez les Verts et la France insoumise.
Selon un sondage IFOP réalisé pour le JDD, dont les résultats ont été publiés le 17 septembre, 75% des personnes interrogées se disent favorables à l'énergie nucléaire. Si des différences demeurent en fonction de l'âge et du bord politique des personnes interrogées, une majorité se dégage en toutes circonstances.
Sur le nucléaire, ce n’est pas la fin du monde qui crée l’adhésion, mais bien la peur pour le portefeuille
Dans le détail, 84% des plus de 65 ans défendent cette énergie, contre 69% chez les moins de 35 ans. De la même manière, 88% des personnes se disant de droite y sont favorables, contre 66% à gauche. L'adhésion au nucléaire serait ainsi majoritaire chez les Insoumis (56%) et même chez Europe Ecologie-Les Verts (53%).
Une majorité de Français en faveur de la construction de nouveaux EPR
Les raisons de ce plébiscite sont claires, selon l'institut : la crise énergétique, qui rappelle d'un part l'importance de l'indépendance du pays en la matière, et d'autre part ses répercussions sur le coût de l’électricité. D'après l’enquête IFOP, 81% des sondés jugent le nucléaire « indispensable à l’indépendance de la France » et 67% l’estiment « bon marché », deux idées majoritaires aussi bien à droite qu'à gauche et quel que soit l'âge des personnes interrogées.
En revanche, il existe une différence d'opinion plus marquée sur l'avenir du nucléaire : si 63% des Français estiment qu’il s’agit d’une énergie d’avenir, ils sont seulement 43% à le penser chez LFI et 39% pour EELV, 66% des sondés proches de LFI, 68% de ceux proches du PS et 84% d’EELV la trouvant en outre dangereuse.
Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir fermer six EPR (réacteurs pressurisés européens) à l’horizon 2030, 65% des sondés se disent favorables à la construction de nouveaux réacteurs. Lors de la dernière enquête de l’IFOP réalisée en octobre 2021 sur le sujet, ce chiffre n'était que de 51%. « Sur le nucléaire, ce n’est pas la fin du monde qui crée l’adhésion, mais bien la peur pour le portefeuille », analyse Frédéric Dabi dans les colonnes du journal.