2 Décembre 2022
Salarié aujourd'hui, retraité demain, notre intérêt de travailleur et travailleuse c'est de défendre la cotisation sociale, c'est le principal moyen, le plus solide, de garantir la pérennité de nos droits à la sécurité sociale et de reconquérir le droit à la retraite à 60 ans.
1. La cotisation sociale, cette part de richesse créée par le travail qui a le statut de salaire socialisé parce que versé dans un pot commun, celui des caisses de sécurité sociale, nous ouvre à chacun et chacune individuellement des droits, ce qui n'est pas le cas pour l'impôt CSG.
Méditons sur une expérience instructive : la suppression de la cotisation chômage dans sa part "salariée". Chacun peut mesurer aujourd'hui la supercherie qui consistait pour Macron à présenter cette suppression de cotisation comme un gain de pouvoir d'achat !
Aujourd'hui nous pouvons constater qu'elle a surtout servi à supprimer des droits à une indemnisation du chômage : cela a été d'abord la réforme de 2019 appliquée en 2021 qui a opéré un grand coup de rabot sur le montant des indemnités et le nombre de chômeurs indemnisés, et, en cette fin d'année 2022, c'est la réforme adoptée par la droite et l'extrême droite confondue pour étatiser la gestion de la couverture chômage et la rendre aléatoire. Plus d'indemnisation garantie ! Retour à l'insécurité sociale !
2. Nous qui vivons de notre travail et de nos retraites, il nous faut réfuter l'argumentaire libéral qui prétend que le travail paye mieux lorsque les cotisations sociales baissent ; Un discours mensonger que tous les gouvernements successifs depuis 30 ans ont pratiqué avec l’accord profond de la droite et de l’extrême droite rassemblées.
Non la cotisation sociale n'est pas l'ennemie du pouvoir d'achat !
Non, contrairement aux discours mensongers du libéralisme, le travail ne paie pas mieux quand la cotisation sociale diminue ! C'est même tout le contraire. La cotisation sociale finance notre Sécurité Sociale qui nous garantit l'égalité d'accès aux soins, à des soins de qualité, à des prestations familiales et à une pension de retraite dont le montant est défini et garanti bien en amont du départ en retraite.
La cotisation sociale, c'est cette partie de la valeur ajoutée créée par le travail qui versée dans un pot commun par des millions de travailleurs, nous permet d'accéder à des prestations de protection sociale, santé, famille et retraite que je ne pourrai absolument pas me payer si je ne devais compter que sur mes seules ressources salariales individuelles.
Redisons-le : le travail paie bien quand il y a à la fois un salaire net individualisé redoublé d'un salaire socialisé qui me permet d'accéder à ces biens et services qu'individuellement je ne pourrai me payer avec le seul pouvoir d'achat de mon salaire net.