21 Février 2023
La cote de popularité de Macron et de Borne au plus bas, selon un sondage
Le chef de l'Etat voit sa cote de popularité de nouveau baisser, à 32%, soit son plus faible niveau depuis trois ans. Celle d'Elisabeth Borne atteint quant à elle son plus bas niveau depuis son entrée à Matignon en mai 2022 (29%).
La cote de popularité d'Emmanuel Macron s'est encore un peu plus affaissée (-2%) en février pour atteindre son plus bas niveau depuis trois ans, avec 32% de Français satisfaits de son action, selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche.
Pourtant posté soigneusement à distance des débats sur une réforme des retraites qu'il a initiée, le chef de l'État semble être tenu en partie pour responsable par les Français du climat politique et social hostile à son gouvernement et sa majorité.
Il a ainsi reculé de six points au total depuis la rentrée de septembre et la mise en orbite de son projet sur les retraites, retrouvant ainsi son étiage pré-crise du Covid. Selon ce baromètre mensuel, Emmanuel Macron régresse notamment auprès des sympathisants LR (-12 points) et même auprès de ses propres électeurs de premier tour (-4 points).
Son Premier ministre n'est pas mieux loti : Elisabeth Borne voit sa popularité baisser de 3 points, à 29% d'opinions favorables, son plus bas niveau depuis son entrée en fonctions à Matignon en mai 2022.
Enquête menée du 9 au 16 février 2023, auprès d'un échantillon de 1 952 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, avec une marge d'erreur comprise entre 1 et 2,3 points.
Sondage exclusif - Retraites : une majorité de Français salue « l'attitude responsable » des syndicats
Le report de 62 à 64 ans de l'âge l'égal de départ n'est plus soutenu que par 26 % des Français, selon un sondage OpinionWay. Le comportement du gouvernement et de LFI pendant les débats à l'Assemblée est jugé très sévèrement.
Les deux semaines de débats chaotiques en séance publique à l'Assemblée ont laissé des traces dans l'opinion publique. Non seulement les Français sont encore moins nombreux à adhérer au projet, mais tous les acteurs du dossier, hormis les syndicats et le RN, y ont laissé des plumes. C'est ce qui ressort de ce sondage réalisé auprès d'un millier de personnes les 15 et 16 février.
Principale mesure du projet de loi, le report de 62 à 64 ans de l'âge l'égal de départ n'est plus soutenu que par 26 % des Français, contre 32 % le 12 janvier, au lendemain de la présentation de la réforme par Elisabeth Borne. L'augmentation à 43 ans de la durée de cotisation reste aussi très mal vue.
Le soutien aux arguments associés à la réforme a suivi la même pente. Celle-ci permettra-t-elle de sauver le système ? Seuls 27 % des sondés acquiescent (-8 points). Est-elle juste ? Ils ne sont que 22 % à le croire (-10 points).
Côté clarté, c'est la chute libre : 20 %, soit une chute de 17 points ! " Les débats ont plutôt conduit à une dégradation de la perception de la réforme".
Résultat, le taux de soutien aux mobilisations reste très important. A 64 %, il s'est un peu érodé, suivant en cela la baisse du nombre de grévistes. Mais il demeure supérieur de 6 points à ce qu'il était le 12 janvier. Il reste majoritaire dans toutes les catégories sociales, hormis chez les retraités. Il atteint même respectivement 30 % et 43 % chez les sympathisants de la majorité présidentielle et des Républicains.
Dans ce contexte, les syndicats sont les seuls à tirer leur épingle du jeu. Plus d'un Français sur deux leur attribue une attitude responsable alors que tous les acteurs politiques sont assez largement critiqués. C'est le cas du gouvernement et des députés de la majorité, dont l'attitude n'est jugée « responsable » que par un peu plus de 30 % des Français. La France insoumise fait encore pire (28 %), victime de son refus de retirer ses milliers d'amendements à l'Assemblée pour ne pas aller jusqu'au vote de l'article 7, celui sur les mesures d'âge.
Ce qui est vraiment inquiétant dans cette séquence terminée à l'Assemblée c'est que le RN, lui, ne sort pas trop abîmé, avec 44 % des Français qui lui attribuent une attitude responsable durant les débats.
La prochaine mobilisation du 7 mars ne devra pas être la prolongation du "désordre politicien" qui s'est passé entre députés de Gauche, mais la poursuite du mouvement syndical, orchestré et maîtrisé par les organisations syndicales. Cette journée de grève et de manifestation est l'occasion à la Gauche de se ressaisir et d'apporter tout son soutien au mouvement social. Il y a nécessité d'avoir une Gauche porteuse d'une alternative politique qui s'attaque au Capital à l'image de ce que porte très seuls les communistes et le PCF.