15 Février 2023
Réforme des retraites :
sous le projet,
la loi des marchés
Macron, Borne, Dussopt, occupent le devant de la scène. Pour l'opinion hostile au projet de retarder à 64 ans l'âge légal de départ pour bénéficier de la retraite, c'est le pouvoir politique qui veut imposer cette réforme.
Sans aucunement vouloir les dédouaner, disons une fois de plus, qu'ils sont à l'Elysée à Matignon et dans tous les ministères, les fondés de pouvoir de l'oligarchie. Et celle-ci impose sa Loi du Marché, c'est-à-dire les lois favorables aux intérêts financiers des sociétés du CAC et des autres bourses européennes.
La traduction politique se situe à Bruxelles et surtout au niveau de la Banque Commerciale Européenne, qui détient les cordons de la bourse.
Et, dans ce cadre, les autorités monétaires cherchent par tous les moyens à faire payer la crise, que le capital a développée, par le monde du travail.
Aujourd'hui, entre autres, par sa réforme des retraites.
Comme l'explique :
Voilà l'accord passé entre la France et les marchés financiers, et évoqué par Alain Minc sur LCI : des taux d’intérêt à 3 % contre deux ans de plus au boulot. Pour s’attirer les bonnes grâces des marchés financiers, le gouvernement perclus de dettes consent à durcir les régimes des retraites.
Telle est la clef du système dans lequel nous vivons : le capitalisme de notre époque. Propriétaire des moyens de production, ses représentants aux manettes de la politique et des médias, il dispose de tous les moyens de commande et s'en sert pour poursuivre sa politique néfaste au monde du travail dans le cadre de ses lois.
Mais si la balance des pouvoirs oscille et se met à pencher de l'autre côté, celui du peuple excédé, alors le Capital tentera de revêtir son uniforme de contrainte ouverte, celle du CRS ou du juge, pour mâter l'opposition.
Il faut le savoir : l'habit parlementaire, dont se revêt le Capital permet à celui-ci de dominer benoîtement la société, comme le loup de la fable se fait grand-mère pour la dévorer.
La bataille des retraites, par son ampleur inaccoutumée et son soutien massif dans l'opinion, est un caillou douloureux dans les bottes du pouvoir. Ce face à face entre la force populaire et les légions du Capital est l'illustration de du combat de classe qui se déroule sous nos yeux.
C'est donc bien ce système au service de l'Argent-Roi, qui fait présentement la loi, et contre lequel manifestent massivement les Français.
C'est pourquoi l'objectif de bloquer la France, lancé par les syndicats unis, au-delà des salariés, des retraités et des privés d'emploi, devrait permettre aussi aux boulangers, aux cafetiers, aux petits commerçants dans leur diversité, de se joindre le 7 mars au mot d'ordre et de baiser leur rideau, car ils sont eux aussi victimes des "gros" qui leur mangent la laine sur le dos.