9 Juin 2023
Le Président de la République s’est exprimé aujourd’hui devant le forum GlobSec de Bratislava pour y délivrer sa vision de l’avenir de la défense européenne et de « réveil conceptuel et stratégique » de l’UE.
Ce discours marque en réalité plusieurs reculs graves pour notre pays. Il renvoie toute perspective de paix à une hypothétique solution militaire en Ukraine. Il réduit la « défense européenne » à un « pilier européen de l’OTAN », accélérant ainsi l’alignement de la France sur les États-Unis et leur bras armé qu’est l’Otan. Il évoque l’ « autonomie stratégique » mais se refuse de parler de l’indépendance nécessaire de notre pays et de l’Europe envers les logiques de blocs et de puissances aujourd’hui à l’œuvre. Il parle du développement de l’industrie de l’armement sans à aucun moment évoquer la ligne politique à laquelle elle devrait être employée. Il ne parle des pays du Sud qu’en les assimilant à des pions ballotés, « récupérés ». Il parle de nouvel élargissement de l’Union européenne et invente une « unité » européenne en matière de défense et de politique étrangère, mais ne dit pas un mot sur le projet qui sous-tend ce discours, ce qui revient à vouloir seulement aligner en bloc l’Europe sur les positions des États-Unis et de l’OTAN.
Ce discours s’inscrit donc dans l’engrenage d’une généralisation possible de la guerre et de surarmement, avec pour corollaire une austérité aggravée, sans rien offrir pour l’enrayer. Pas un mot n’est dit des initiatives du Brésil, du Mexique, de l’Afrique du Sud, de l’Inde ou de celles de la Chine. Pas un mot n’est dit de sécurité collective.
La sécurité des peuples européens ne peut pas être liée à une issue militaire hasardeuse de la guerre en Ukraine et encore moins à l’OTAN. La première urgence est de négocier un cessez-le-feu en le liant à des négociations de paix assurant pour tous la sécurité qui doit être considérée collectivement en Europe et envers la Russie. Des propositions et des initiatives existent. C’est à la France de faire entendre souverainement ces propositions, et de rechercher toutes les coopérations possibles avec les pays européens disponibles à une logique de paix. Il y a urgence !
Parti communiste français,
Paris, le 1er juin 2023.
L'armée ukrainienne a-t-elle commencé sa « grande offensive », C’est ce que laisse entendre Kiev, mais en annonçant au mieux des gains de terrain de quelques centaines de mètres, en quelques secteurs du front. Mais de percée, il n'en est pas question.
Certes, nous n'en serions qu'au commencement.
Mais la question qui se pose, ce sont le but de guerre du pouvoir ukrainien. Si on s'en tient au délire de Zelenski, ce n'est pas seulement le Donbass que Kiev a dans son viseur, mais la Crimée ...Rien que ça !
En fait, la stratégie menée par la coalition de l’OTAN et ses buts de guerre, c'est à Washington que tout est décidé. Et rien n'est moins sûr que le Pentagone vise les lointains espaces, jusqu'en Russie...Le risque est trop grand d'un conflit nucléaire entrainant directement les Etats-Unis dans la guerre.
La grande idée de la Maison blanche, c'est un conflit long et limité, de quoi user les forces russes, et régler son compte à Moscou, par-dessus le marché. Car n'est-ce pas là l’objectif américain : faire main basse sur les richesses de la Russie et partager celle-ci en plusieurs Etats soumis ?
Nul besoin d'engager des G.I. sur le terrain, l'envoi permanent d'armes et de matériel sophistiqué permet, à moindre prix et avec d'énormes profits pour son industrie, d'alimenter le brasier ukrainien.
Mais pourquoi donc, en fidèle lieutenant, la France, ou plutôt Macron et son pouvoir financier, nous engage tous dans cette galère ? Qu'avons-nous à en gagner ? Certes, des commandes sont fructueuses pour nos marchands de canons, de nos chars et, demain, de nos Rafales...
Pourquoi cette démarche élyséenne, sans jamais nos Assemblées consultées, se faire le bon copain obligeant de ce clown triste qui, avec la guerre, doit avoir trouvé le spectacle qui le met, lui, au pinacle sur la scène mondiale, avec le rôle dont il a toujours rêvé du paladin occidental ?
Malheureusement, le public français suit de loin ce triste spectacle, comme s'il n'était pas concerné. Mais la guerre est comme l'incendie, son feu gagne de terre en terre et de pays à pays. Il est temps de circonscrire le sinistre avant qu'il brûle nos habitations. Et de faire taire la guerre, aujourd'hui en Europe et demain, bien au-delà, en Asie ?