14 Juillet 2023
« Le rassemblement de la gauche républicaine s’effectuera autour de Fabien Roussel et du PCF »
La société fraternelle des amis de l’égalité explique pourquoi Fabien Roussel a eu, à ses yeux, la meilleure réaction après la mort de Nahel et les émeutes. Pour la fraternité de francs-maçons, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) serait le mieux placé en vue de la constitution d'un nouveau Front populaire.
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Dans le tumulte de la tempête que nous venons de vivre, peu nombreux furent les phares à l’horizon. Une fois encore, nous avons pu compter Fabien Roussel parmi ceux-là, quand d’autres ont sombré dans une ambiguïté incompatible avec nos valeurs républicaines.
Car il faut bien l’admettre, notre pays sort tout juste d’une crise qui aurait pu nous mener tout droit à la guerre civile. Elle a débuté avec la mort du jeune Nahel, tué par un policier au cours d’un contrôle routier, consécutif à une conduite à risque dans les rues de Nanterre. Si l’enquête doit déterminer avec précision les conditions dans lesquelles cette tragédie est intervenue, les premières images dont nous disposons semblent accablantes pour le fonctionnaire de police. Dans notre démocratie, aucun dépositaire de l’ordre public n’a le droit de vie ou de mort sur un individu, sauf en cas de légitime défense.
Suite à ce drame, pris au sérieux par le gouvernement, certains quartiers se sont embrasés dans nos villes. Des jeunes, parfois très jeunes, se sont livrés à des affrontements nocturnes avec les forces de police. Certains d’entre eux ont également procédé à la dégradation de biens, souvent publics, détruisant ce que certaines municipalités, en particulier communistes, avaient mis des années à construire contre beaucoup d’adversité politique.
Or depuis Jaurès, nous savons que les services publics constituent le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. En agissant ainsi, ces jeunes ont annihilé les outils – peu nombreux dans certains quartiers – de leur émancipation. Pis, ils ont risqué leurs vies, tout comme celles des forces de l’ordre, de la majorité silencieuse de ces quartiers et des élus locaux, qui firent preuve d’une dévotion extraordinaire pour maintenir leurs villes à flot.
Le péril était imminent. Nombre de citoyennes et de citoyens étaient en attente d’un discours républicain, alliant exigences de paix civile, de justice et des préconisations visant à établir une véritable République laïque et sociale. Fabien Roussel a tenu la barre. Il a dénoncé sans ambiguïté l’atrocité dont a été victime le jeune Nahel. Il s’est opposé aux destructions nocturnes et aux actes nihilistes en tous genres. Il a soutenu les élus locaux. Puis, en homme d’État, il s’est employé à dérouler des propositions pour que la concorde et l’égalité des droits s’appliquent sur l’ensemble du territoire national. Il a dessiné un projet politique au service de l’émancipation humaine.
Qui peut en dire autant sur l’échiquier politique ? Pas la France insoumise (FI), laquelle, en refusant d’appeler au calme, s’est durablement compromise, pensant à tort que cette attitude lui serait profitable sur le plan électoral. Il n’en est rien, comme en attestent les enquêtes d’opinion qui démontrent que le comportement des élus FI a été très mal perçu, en particulier chez les électeurs de gauche. Dans la chaleur de cette crise, les masques sont tombés une bonne fois pour toutes. Il est désormais certain que le rassemblement de la gauche républicaine s’effectuera autour de Fabien Roussel et du Parti communiste français (PCF).
Cette exigence a été formalisée par Fabien Roussel lui-même dans un entretien accordé sur RMC : « Je veux une gauche qui remet en cause ce système économique, une gauche qui ne cède rien aux valeurs de la République, qui défend la justice, l’égalité, mais aussi l’ordre et la sécurité. Cette gauche-là, elle existe dans notre pays, ce n’est pas celle que représente la France insoumise et une partie de ses députés. Il y a chez les insoumis, les verts, les socialistes, des militants, des élus, des électeurs qui souhaitent que cette gauche-là existe. »
Cet espace, à l’instar de ce que fut le Front populaire, doit être construit rapidement si l’on veut empêcher notre République de finir dans les mains de Marine Le Pen et du Rassemblement national.