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MOBILISATION DES RETRAITE(E)S :

RETRAITES : ce que cache le gouvernement

Les retraités dans la rue pour exiger une hausse de 10 % des pensions

À l’appel de neuf syndicats et associations de retraités, des manifestations auront lieu partout en France ce mardi 24 octobre pour une augmentation de 10 % des pensions de retraite. Une première étape indispensable d’un « véritable rattrapage du pouvoir d’achat », selon les organisateurs.

Les retraités battront le pavé, ce mardi 24 octobre, pour leur pouvoir d’achat. En tête des revendications des neuf organisations à l’origine de la journée d’action (UCR CGT, UCR FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-F, LSR, E & S-UNRPA) : une revalorisation des pensions de « 10 % immédiatement » et l’ouverture d’une « négociation pour rattraper le pouvoir d’achat perdu » ces dernières années.

Fin septembre, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé une hausse de toutes les pensions de 5,2 % au 1er janvier 2024. « Le compte n’y est pas », dénonce l’intersyndicale dans un communiqué commun. Non seulement, en application de la loi, « les pensions devraient augmenter d’au moins 5,35 %, et même plus en ajoutant l’inflation des mois de septembre et octobre 2023 lorsqu’elle sera connue », estiment les organisations de retraités.

Mais « depuis le 1er janvier 2017, les années du Président Emmanuel Macron ont fait perdre 9,6 % (de pouvoir d’achat aux retraités, N.D.L.R.) et l’équivalent de 2,4 mois de pension, et même, pour celles et ceux qui ont subi l’augmentation de la CSG au 1er janvier 2018, 11,5 % et 3,6 mois de pension ». En conséquence, les 10 % d’augmentation revendiquée ne sont qu’une première étape à « un véritable rattrapage du pouvoir d’achat ».

Face à l’inflation, les retraités en première ligne

D’autant que les personnes âgées sont particulièrement touchées par les effets de l’inflation, évaluée à 4,9 % sur un an en septembre. « Depuis deux ans (les prix) des produits de première nécessité et des dépenses incompressibles augmentent bien plus que l’inflation officielle : gaz 80 %, électricité 28 %, pâtes 37 %, légumes frais 33 %, beurre 30 %, fromages 25 %, viandes, poissons et œufs 16,4 % », rappelle l’intersyndicale, soulignant que « l’enquête ”Budget de famille” de l’lnsee note que l’inflation frappe davantage les plus âgés, qui utilisent davantage du gaz ou du fioul, dont les prix ont bien plus augmenté que ceux de l’électricité, qui consacrent 20 % de leurs dépenses à l’alimentation à domicile ».

Et parmi ces générations, les femmes sont en première ligne avec une pension brute moyenne de 1 178 euros (contre 1 950 euros pour les hommes), rappelait le représentant de FO, lors de la conférence de presse commune annonçant la journée d’action, la semaine dernière.

Face à un exécutif qui prétend avoir les mains liées par la nécessité de rester dans les clous de la rigueur budgétaire et de la « compétitivité » des entreprises, les neuf organisations de retraités font valoir leurs arguments. « En un an en France, le nombre de personnes détenant plus d’un million de dollars est en hausse de 25 %, tandis que la richesse des ménages a reculé de 3,8 % en termes réels. Les inégalités augmentent, c’est un choix politique : augmenter les pensions et retraites, c’est possible », assurent-elles. Elles sont également déterminées à ne pas laisser l’État faire main basse sur les 68 milliards d’euros d’excédents des régimes complémentaires de l’Agirc-Arrco.

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