15 Janvier 2024
En 2023, jamais les inégalités n’ont été aussi criantes. D’un côté, les dividendes ne cessent de progresser alors que, de l’autre, les salaires réels et le pouvoir d’achat, du fait de l’inflation, baissent.
Les dividendes augmentent de 40% entre 2021 et 2023 alors que le pouvoir d’achat baisse de 2% sur la même période, et que 17,3% des salarié·es sont au Smic en 2023, soit 3,1 millions de personnes. Ces chiffres ne sont que la face immergée de l’iceberg : plusieurs milliers d’entreprises non cotées ou dont le capital est détenu en nom propre, n’entrent pas dans ce palmarès.
La CGT constate que jamais le sentiment de déclassement de nos concitoyen·nes n’a été aussi prégnant, ce qui contribue à la montée des idées d’extrême droite.
La hausse des prix devrait atteindre 4,9 % sur 2023 : remplir le réfrigérateur, payer ses factures ou partir en vacances devient de plus en plus difficile. Pire, 8 millions de personnes, soit un quart des travailleur·ses, sont aujourd’hui précaires (Observatoire des inégalités, 2023). L’inflation est amplifiée par les profits : en Europe, 45 % de la hausse des prix est liée aux marges des entreprises (FMI, 2023).
La France est championne d’Europe des dividendes versés aux actionnaires, mais pas des augmentations de salaire. Et ce n’est pas la tentative de relance de ce quinquennat par un changement de gouvernement qui va faire aboutir la revendication majeure des travailleurs en cette période de négociations salariales…
La CGT rappelle que les richesses doivent être redistribuées à celle et ceux qui les produisent.
Quant aux exonérations de cotisations sociales de ces entreprises du CAC 40, qui participent, pour une part, à ces résultats pharaoniques, elles fragilisent notre système de sécurité sociale innovant hérité du CNR ; elles doivent donc être supprimées.
L’urgence est d’augmenter les salaires, pas les dividendes !