POUR UNE MEDECINE POUR TOUS :

La section locale du Parti communiste français avec Michel Vinauger, Jacques Chemarin, Louise Royer, Jean-Louis Mitaine, Didier Gonin. Photo Cécile Constant

Tracts et pétition : le Parti communiste se mobilise pour l’accès aux soins pour tous

Ils tractent sur le marché de Paray-le-Monial depuis la semaine passée. Les membres de la section locale du Parti communiste français se mobilisent pour « défendre une médecine de proximité et l’accès aux soins pour tous ».

La question de l’accès aux soins est récurrente. Aujourd’hui, « obtenir un rendez-vous chez un généraliste ou un spécialiste, est le parcours du combattant. Et la Saône-et-Loire n’y échappe pas. Elle serait encore plus mal lotie que la moyenne nationale avec 271 médecins pour 100 000 habitants contre 339 (en France) ». Une fois la situation posée, Jacques Chemarin et les autres membres de la section locale du Parti communiste français, veulent se mobiliser « pour défendre une médecine de proximité ». Selon eux, Paray est le lieu où il faut se faire entendre. « C’est là où se trouve l’hôpital public qu’il faut soutenir. Mais c’est aussi là que la fermeture de la maison médicale a entraîné le départ de médecins… ce qui fragilise l’offre de soin et met en danger la population. »

« Paray est une antenne du centre de Digoin, avec des horaires restreints »

Une solution en Saône-et-Loire paraît à la section locale du PCF être une des pistes à suivre pour enrayer la désertification médicale : le centre départemental de santé ( lire par ailleurs ) et ses médecins salariés… « Mais Paray est une antenne du centre territorial de Digoin , avec des horaires restreints », regrettent-ils. Depuis la semaine dernière, ils tractent sur le marché de Paray et font signer une pétition*. « On ne pétitionne pas pour mettre en accusation qui que ce soit, parce que toutes les municipalités, tous les élus municipaux sont confrontés à la même réalité. Chacun fait ce qu’il peut pour répondre aux sollicitations de ses administrés. Mais on pétitionne pour que notre municipalité parodienne œuvre à l’ouverture d’un centre de santé de plein exercice à Paray, qui regrouperait des généralistes et autres professionnels de soin », insistent-ils, avant de s’avouer « profondément heurtés » par l’adoption en conseil municipal d’une dotation communale de 50 000 euros pour les médecins qui s’installeraient à Paray.

« La marchandisation de la santé, une ligne à ne pas franchir »

« On comprend que l’élu municipal cherche des solutions pour répondre aux besoins de ses concitoyens, mais on a l’impression que l’on se dirige vers une marchandisation de la santé. C’est une ligne à ne pas franchir. Il en va de l’avenir de notre société dans un monde bouleversé », confie Jean-Louis Mitaine. « Nous savons que nous sommes confrontés au manque de médecins, poursuit Jacques Chemarin. Il faudrait en former plus, mais l’effet ne se verra que dans 10 ans. Il faudrait une véritable loi de programmation sur les questions de santé, comme la France a su le faire pour transformer l’armée (413 milliards d’euros de 2024 à 2030). On pourrait au moins se projeter vers l’avenir. La France en a les moyens, si on compte les 73,6 milliards d’euros d’exonérations de cotisations de la sécurité sociale offertes aux entreprises en 2022, si on compte les milliards d’euros de dividendes distribués chaque année aux actionnaires des entreprises cotées au CAC 40… Les moyens, on les a, encore faut-il les répartir différemment. »