Budget 2026 : la jeunesse et la vie associative sacrifiées par Lecornu...
Le projet de budget du gouvernement prévoit une baisse de 17 % des crédits du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, notamment en raison de l’extinction du SNU (Service National Universel). Selon l’AFP, le texte qui sera amené à évoluer au Parlement, l’enveloppe globale passe de 1,49 milliard € dans le budget voté en 2025, à 1,23 milliard pour 2026.
Un recul de 26 % pour la partie Jeunesse et Vie associative
C’est la partie Jeunesse et Vie associative qui voit ses moyens passer de 848 millions en 2025 à 626 millions pour 2026, soit un recul de plus de 26 % entre autres lié à la fin programmée du Service national universel (SNU). À lui seul, le Sport voit ses crédits passer de 593 à 554 millions, soit un recul de près de 6,5 %.
Cette baisse est réduite à 4 % si l’on compte l’apport de 240 millions d’euros de taxes (issues des paris sportifs et des droits audiovisuels) et 54 millions de crédits au titre des Jeux olympiques d’hiver des Alpes 2030.
Cette baisse de 17 % des moyens du ministère figurait déjà dans le plan de rigueur élaboré par Bayrou, qui avait été vivement critiquée par le monde sportif. Lecornu n'a donc pas fait de rupture et a reconduit la faute politique de sacrifier la jeunesse, le sport et les Associations qui jouent un rôle déterminant dans l'engagement dans la vie citoyenne de proximité.
D'ailleurs, les athlètes de haut niveau, les fédérations ou encore nombre d'élus locaux déplorent la succession de coupes infligées au sport, malgré les promesses d’encourager la pratique sportive et de faire de la France une « nation sportive ». L’exclusion des 6-14 ans du « Pass sport », une aide à l’inscription des plus modestes en clubs de sport pour la rentrée scolaire, avait suscité de nombreuses et fortes protestations.
« Toucher aux politiques Jeunesse et Vie associative a forcément des effets sur le sport »
La présidente du Comité paralympique sportif français, Marie-Amélie Le Fur, a fait part de sa « forte et vive inquiétude sur cette copie budgétaire, alors même que l’année 2025 a déjà été compliquée ». « On interpelle tous les décideurs, les parlementaires et l’État à reconsidérer ce positionnement. Le risque que l’on prend avec cette copie est de devoir couper un pan entier de la politique publique », a-t-elle déploré.
Mme Le Fur souligne qu’il y a « une perméabilité des budgets : le fait de toucher aux politiques Jeunesse et Vie associative a forcément des effets sur le sport, car cela touche les services civiques, et on sait que bon nombre d’associations, de clubs, de fédérations font appel aux services civiques pour assurer leurs missions ».
Après le grave recul de 2025, et ce malgré la mobilisation de 425 athlètes de haut niveau (Voir la vidéo), c'est donc une nouvelle douche froide pour les acteurs du mouvement sportif français, à peine plus d'un an après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, une grande réussite qui devrait déboucher sur une meilleure place donnée à l’activité physique et sportive dans notre société. Selon nous, le budget des Sports devrait atteindre les 1% des dépenses globales de l'Etat alors qu'il est actuellement aux environs de 0,15% !
Nous ne pouvons que critiquer avec vigueur la baisse budgétaire de 2026 qui traduit la volonté politique d'imposer l'austérité partout et à tous, et appeler à la mobilisation des acteurs du monde sportif et de la jeunesse sacrifiés par Macron.
Une société qui n'investit pas dans sa jeunesse est une société sans avenir. Ne laissons pas faire ! Agissons pour que la jeunesse, son engagement et ses activités salariées, scolaires, sportives, intellectuelles soient au service d'une nouvelle civilisation faite pour et par les êtres humains et les générations futures !
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