SOLIDARITE AVEC LES GAZAOUIS ET LA FLOTILLE DE LA LIBERTE :
Les manifestants exigent du Quai d’Orsay que la France s’implique pour faire libérer les pacifistes de la Global Sumud Flottilla. Ici, lors d’un précédent rassemblement de solidarité avec gaza, Place de la République à Paris.
Plusieurs milliers de personnes se sont réunies samedi après-midi place de la République à Paris pour réclamer la libération des passagers de la Flottille de la liberté et le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après deux ans de massacres perpétrés par l’armée israélienne.
Paris est à l’image du monde. Les peuples de toute la planète apportent leur soutien aux Gazaouis, massacrés et affamés depuis bientôt deux ans par Israël. Mais aussi aux internationalistes qui ont embarqué sur la flottille Global Sumud le 31 août dernier, pour tenter d’établir un corridor humanitaire vers le territoire palestinien. Les Français s’émeuvent aussi de ce génocide perpétré à Gaza, ainsi que de la détention illégale par Israël des plus de 400 activistes, médecins, élus et journalistes, parmi lesquels Émilien Urbach, journaliste à l’Humanité, depuis l’arraisonnement tout aussi illégal de la flottille Global Sumud en haute mer, le mercredi 1er octobre.
Sous le soleil automnal de la capitale, ils sont quelques milliers à avoir rallié les places de la République et de la Bastille, ce samedi 4 octobre. Et ce, malgré la fraîcheur et le vent qui faisaient flotter les drapeaux multicolores de la Palestine, rouges des communistes ou violets de La France insoumise. « On continue, même s’il avait plu comme ce matin on serait venus, affirme plein d’entrain Sarah, keffieh rouge et blanc autour du cou, en présence de ses amies. Je suis venue jeudi (2 octobre) aussi. J’espère que l’histoire de la flottille va amener encore plus de gens dans les manifs. »
L’interception de la Flottille a suscité un élan de solidarité internationale
La veille, plusieurs organisations politiques, syndicales et associatives s’étaient déjà réunies à la Bourse du travail de Paris. Comme l’avant-veille au soir, quelques heures après l’interception de la flottille, qui a suscité un élan de solidarité international. « Quand on voit le monde qu’il y a dans les autres pays, en Italie par exemple, c’est dommage qu’on soit si peu ici », regrette pour sa part une militante du Parti communiste français. À quelques mètres, l’eurodéputée LFI Manon Aubry évoque sur un char les démarches entamées par d’autres pays d’Europe, comme l’Espagne. « Et où est Monsieur Barrot ? », répète-t-elle, entraînant les huées de la foule.
« Je peux vous dire la pleine mobilisation de notre équipe sur place, à la fois l’Ambassade de France et le consulat général à Tel-Aviv, qui étaient à pied d’œuvre, au cœur de cette nuit, déclarait le quai d’Orsay vendredi. Ils ont été les premiers à la prison de Ktzi’ot, où actuellement, les ressortissants français ont été transférés, puisqu’ils ont été acheminés à Ashdod, et ensuite, ils ont été transférés dans cette prison. » Pas un mot sur l’illégalité de ces emprisonnements, alors qu’« environ 200 audiences se sont tenues tard dans la nuit de jeudi et jusqu’à vendredi matin, (…) sans la présence de défenseurs juridiques pour les participants de la flottille, a signalé ce 4 octobre l’association Adalah. Les participants ont signalé diverses formes de mauvais traitements et d’agressions de la part des gardiens de prison. » Sont évoqués l’absence de nourriture depuis leur incarcération, des confiscations de médicaments ou un manque d’accès à l’eau potable. « Nous avons confirmation qu’un avion turc a décollé aujourd’hui affrété par l’Ambassade de Turquie à Tel-Aviv et transportant 137 participants de plusieurs pays », signalent toutefois les représentants de l’organisation.
Un rassemblement de soutien à notre collègue Émilien Urbach
À proximité de la Bastille, Fernand a fini son café mais reste en terrasse, sa canne entre les jambes. « Si je pouvais marcher j’irai, affirme-t-il. Ça me fait mal au cœur, vraiment, ce qu’on voit, les bébés morts, les maisons détruites, ça dure depuis trop longtemps ! » Sous la colonne qui rend hommage aux morts des « Trois glorieuses » de juillet 1830, le cortège s’arrête. Pas le combat pour la libération des membres de la flottille, des otages et prisonniers politiques, ainsi que pour le cessez-le-feu, le retrait de l’armée israélienne et la mise en œuvre de la solution à deux États. Un rassemblement de soutien se tiendra le lundi 6 au siège du journal l’Humanité pour exiger le retour de notre collègue Émilien Urbach et de tous les pacifistes de la Global Sumud Flotilla.
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