19 Novembre 2011
Cette semaine on a entendu parler de l'amendement Nesme plaidant pour "les victimes du tabac". Ce qui fait sourire, c'est que lui même est un fumeur invétéré qui n'a ni le courage ni la volonté de s'arrêter. Pour s'arrêter de fumer il faut tout simplement ne pas acheter ce produit (B.A. BA) si en plus on lit FUMER TUE sur l'emballage, ça calme ! Les vrais victimes comme les ouvriers de l'amiante eux n'ont pas choisi, car ils ne savaient pas, à l'opposer des fumeurs qui vont chaque jour acheter leur addiction favorite. Une fois de plus la preuve est faite que LE CAPITALISME NUIT GRAVEMENT A LA SANTE.
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LA LUTTE CONTINUE POUR UNE R.C.E.A SURE, PUBLIQUE ET GRATUITE
le message est limpide sauf que...
Tout s'est décidé sans tenir compte de la population, qui pourtant, avec des milliers de pétitions, des manifestations, et au cours des réunions publiques, s'étaient majoritairement prononcé pour la réalisation d'une 2X2 voies gratuite.
les mastodontes sont ralentis...
Quant les citoyens ont intérêt a faire rimer aménagement du territoire, sécurité, transports avec engagement de l'Etat et services publics
Isabelle Voillot candidate du Front de Gauche avec
Jean-Louis Mitaine interrogés par la presse (PHR) de profil
au premier plan Marcel Durand de Gueugnon.
Les chiffres sur la privatisation des autoroutes démontrent que la redevance versée à l'Etat par les concessionnaires privés est 7 fois inférieure à ce qu'elle devrait être...Pas étonnant que les dividendes des actionnaires soient en constante augmentation... Le Député UMP (M. Nesme), maire de Paray le Monial, Président du Syndicat mixte du Pays Charollais Brionnais se frottait les mains et déclarait que ce projet cohérent et global de 180 Km allait enfin permettre de sortir le pays de l'isolement, condition de son développement industriel...(Pipeau et gros mensonge, c'est pas bien ça...).
Et pourtant:
La réalisation d'une autoroute n'est pas une garantie suffisante de développement industriel, il suffit de prendre l'exemple de Renault, PSA, dont les sous-traitant ferment des sites pourtant bien reliés aux usines d'assemblage de Paris ou Sochaux... Les éventuels entrepreneurs poseront d'autres conditions, demanderont d'autres avantages pour venir s'installer, et on assistera, comme avant la crise, et comme ça se passe depuis des années à une concurence sauvage entre les collectivités locales pour emporter le morceau.
Les aspects environnementaux de cette décision n'ont pas été évalués : le passage de 110 km/h à 130 km/h entraînerait une augmentation des émissions de CO2, ce qui n'est pas compatible avec la préservation de l'environnement, et dangereux pour la santé publique. De plus l'augmentation du trafic dans les villages traversés par les itinéraires de substitution engendrerait des nuisances importantes pour les habitants. La réalisation d'une autoroute entraine inéluctablement un accroissement du transit poids lourds et avec une augmentation de la pollution en dioxyde de carbone et d'autres nuisances, sonores ou liées à l'emprise de la route sur le paysage en majorité bocager du charolais.
Du point de vue économique:
L'autoroute à péage accentuerait la désertification des territoires traversés puisque, les usagers, sur grande distance quittent seulement la RCEA pour déjeuner, acheter du carburant...les aires de repos et de service pallieront à ces besoins et les commerces locaux perdront une partie de leur clientèle. Le paiement des péages assumés par les salariés pour se rendre à leur travail, ou dans les différents services (hôpitaux, préfecture...) entrainerait une perte de pouvoir d'achat importante. Et pourtant le financement de cette route par l'Etat serait nettement moins onéreux pour tous puisque l'Etat n'a pas vocation à faire des bénéfices sur les investissements...
Et la sécurité !
Le coût des péages sera dissuasif pour de nombreux usagers quotidiens et risque de provoquer un report de circulation sur les routes départementales qui ne sont pas dimensionnées et entretenues pour un trafic important. La diminution du nombre d'accidents , de blessés et de morts reste à démontrer compte tenu de l'augmentation de la vitesse autorisée sur la RCEA et de la circulation plus importantes sur les itinéraires de substitution. L'effet positif en terme de sécurité et donc tout à fait incertain...
Financement par l'écotaxe:
Alors que le département est désormais en charge de 5520 km de routes et que l'Etat n'en a plus que 176 km (les deux branches de la RCEA), une alternative à l'autoroute, gratuite et financée par l'écotaxe est mise en avant par la majorité du Conseil général à travers la votation citoyenne qu'il organise en ce moment, et à laquelle s'est rallié depuis peu le député de la circonscription qui a peur d'être battu aux législatives s'il continue à défendre la concession au privé... Le recours à l'écotaxe n'a de sens que si l'Etat assume toutes ses responsabilités . Les conditions posées par le Conseil général quant au déclassement des deux dernières routes nationales, avec le transfert au département de la RCEA, conditions nécessaire pour la perception de l'écotaxe, restent impératives. La votation citoyenne, si elle participe au débat, escamote aussi des questions fondamentales, son résultat ne suffira pas à garantir que cette négotiation réussisse. Une mobilisation citoyenne est indispensable pour que l'Etat respecte ses conditions: l'existence d'une stucture d'aménagement et de réalisation 100% publique, l'accès à un crédit garanti par l'Etat, refusé jusqu'alors par la ministre des transports, à un taux inférieur à celui annoncé. La RCEA est un enjeu important pour notre circonscription. Bien sûr, il faut à notre population une route assurant la sécurité de tous, le développement économique et touristique de nos territoires, c'est pourquoi il est bon de rappeler les propositions formulées par les Communistes, consignées dans le cahier d'acteurs lors du débat public.
- Le maintien de la RCEA dans le service public
- La mise à 2X2 voies financées par l'Etat avec la sécurisation des points noirs
- Le maintien des entrées et sorties actuelles
- Le maintien de la vitesse maximum à 110 km/h voire 90 km/h sur certains tronçons
- Le développement des transports en commun entre Moulin et Mâcon et entre Paray le Monial et Châlon / saône
- Le développement prioritaire du fret ferroviaire et du transport fluvial pour limiter les flux de poids lourds en transit, avec la mise en place rapide de la voie Ferrée Centre Europe Atlantique. C'est d'ailleurs ce à quoi doit servir en priorité l'écotaxe.
D'autres propositions du Front de Gauche sont déjà mises en débat dans son programme partagé, comme la mise en place d'un Pôle national des transports publics favorisant le développement des transports collectifs et leur accès par toutes et tous, la priorité au ferroutage... L'Etat et les banques garantiront le financement de ces mesures, le versement Transport, payé par les entreprises, sera doublé, généralisé et modulé; une taxe "kilométrique" de manière à réduire les transports de marchandises évitables, des prélèvements nationaux concertés sur les réimportations en Europe de productions délocalisées seront établis. Voilà pêle mêle quelques idées retenues dans notre projet "L'Humain d'abord" et dont nous appelons les citoyens à se saisir !