24 Décembre 2017
Le droit au logement est un droit universel, reconnu par notre Constitution. Et pourtant, notre pays compte aujourd’hui 4 millions de personnes mal logees, et pres de 15 millions sont touchees à des degres divers. La part des depenses de logement dans le budget des menages a explose : 17 % en 1984 contre pres de 25 % aujourd’hui ! Les principales causes de cette situation sont connues : • la speculation immobiliere et fonciere, qui rendent la construction et les loyers plus chers. • le manque chronique de logements sociaux par defaut de construction : aujourd’hui pres de 2 millions de menages attendent un logement social ! Plutot que de s’attaquer à ces problemes, Macron s’attaque aux plus modestes et au mouvement HLM. Il vient de fragiliser un peu plus 6,6 millions de locataires, dont 800 000 etudiants, en baissant leurs APL. Cynique jusqu’au bout, Macron va faire porter le poids de cette baisse sur les bailleurs sociaux dejà fragilises. Ils verront ainsi leurs fonds propres reduits de 2 milliards d’euros. Autre trouvaille de Macron : le bail « mobilite » de 1 à 10 mois, qui relie bail et contrat de travail et va agir comme un demultiplicateur de precarite en placant le locataire sous la menace permanente d’une expulsion. C’est le cas par exemple en Angleterre où il est devenu la norme, facilitant les procedures d’expulsion. En plus, les credits au budget de la politique de la ville ont ete reduits de 11 % en juillet dernier. Resultat, tout l’inverse de ce qu’il faudrait : plus de precarite, moins de construction pour repondre aux besoins, moins de renovation et notamment de rehabilitation thermique. Et pourtant, repondre à ces besoins serait non seulement juste, mais un puissant moteur d’activite et de creation d’emplois. Agir tout de suite ► Revaloriser les APL et supprimer la caution dans le parc privé. ► Mettre sous protection le 1,2 million de personnes menacees d’expulsion locative à plus ou moins breve echeance en interdisant les expulsions sans solutions de relogement. ► Augmenter les taxes sur les logements vacants dans les zones en deficit de logement. ► Encadrer les loyers avec l’objectif que le loyer et les charges ne depassent pas 20 % des revenus du foyer. Changer de logique ► Construire 200 000 logements sociaux par an et renforcer la loi SRU (vers 30 % de logements sociaux en zone urbaine). ► Creer un service public national et decentralise du logement, de l’habitat et de la ville s’appuyant notamment sur un pole public financier, un pole public de la construction et une agence nationale fonciere (pour compenser les surcouts fonciers). Ce service public se declinerait en quatre volets : ► Un pole public financier, appuye sur la Caisse des depots et consignations (CDC), pour financer le logement social. ► Un pole public de la construction pour casser le monopole des majors du BTP et permettre l’abaissement des loyers et des charges. ► Une agence nationale fonciere et decentralisee au niveau des regions, dotee de fonds d’intervention consequents, pour lutter contre la speculation du sol, par une maitrise publique des sols par des baux emphyteotiques et inciter à la construction de logements sociaux dans toutes les communes. ► Des outils publics dont la mission serait de mettre en œuvre localement le droit au logement avec une gestion democratisee, une representation renforcee et majoritaire des elus locaux, des representants des salaries, des associations et des usagers. Devenez l'acteur du nouveau progrès social, faites nous part de vos idées. Participez aux États généraux du progrès social organisés par le PCF et envoyez nous vos contributions et vos propositions sur : progres-social.pcf.fr