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BOLIVIE : LES NON DIT DU COUP D'ETAT !

Trois jours seulement après avoir exigé la démission du président légitimement élu, Evo Morales, le général William Kaliman s’est installé aux Etats-Unis après avoir reçu 1 million de dollars, en échange de ses bons et loyaux services, de la part de l’attaché commercial de l’ambassade des Etats-Unis à La Paz, Bruce Williamson.

La même somme a été remise à tous les autres commandants militaires et seulement 500 000 dollars, les pauvres, aux hauts dirigeants de la police, tous partis aux Etats-Unis. C’est Bruce Williamson qui a été chargé de les contacter et de coordonner les actions qui ont mené au coup d’Etat, entre la mutinerie de la police et l’inaction de l’armée.

La sénatrice auto-proclamée présidente, Janine Añez s’est empressée de nommer d’autres commandants en remplacement des fuyards, en évitant ainsi toute enquête immédiate des instances locales et internationales. Comme par hasard, la majorité d’entre eux viennent des provinces de Santa Cruz, Beni et Oriente qui sont, traditionnellement, les foyers les plus réactionnaires et d’où sont nés la plus grande partie des coups d’Etat dans ce pays qui en compte presque plus que d’années d’indépendance. Les nommés sont :

-  Pablo Arturo Guerra Camacho, Commandant en chef d’Etat-major des Forces Armées
-  Iván Patricio Inchausti Rioja, Commandant de l’Armée de Terre
-  Ciro Orlando Álvarez, Commandant de l’Armée de l’Air
-  Moisés Orlando Mejía Heredia, Commandant de la Marine
Ils sont les responsables de la répression actuelle et à venir.

Constitutionnellement, c’est la sénatrice Adriana Salvatierra qui devait assumer la présidence après la démission d’Evo Morales et du vice-président Álvaro García Linera, les deux sous la contrainte et des menaces de mort, mais la police lui a interdit d’entrer au congrès qui a, dans la foulée, élu Janine Añez, sans que soit approuvé les démissions du président et du vice-président à la majorité des 2/3. Les 26 sénateurs du MAS (Movimiento Al Socialismo) n’ont pas pu entrer et ce ne sont que les 10 sénateurs putschistes qui ont pu s’exprimer.

Par ailleurs, les journalistes locaux et étrangers qui n’appuient pas le nouveau régime sont considérés comme séditieux et sont arrêtés immédiatement. En deux jours, les Une des journaux ont dû se conformer à donner une bonne image du putsch. Les journalistes récalcitrants sont harcelés et agressés par des évangélistes fanatiques. Les journalistes de TeleSur et de la télévision russe RT ont dû se réfugier à El Alto, sur les hauteurs de La Paz et où la population pauvre est favorable à Morales.

600 médecins cubains, qui ne faisaient qu’apporter leur aide à la population la plus démunie, ont été priés de quitter le territoire immédiatement.

La population résiste héroïquement mais les morts s’accumulent sous une répression féroce envers la population amérindienne.

C’est dire les hautes valeurs démocratiques et sociales que portent les nouveaux tenants du pays.

La vérité sur la Bolivie !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

 

La chambre des députés aujourd'hui en Bolivie. En bleu les députés du MAS le parti d'Evo Morales, en orange l'opposition et en vert les 4 députés de celle qui s'est auto-désignée présidente de la Bolivie et ne reste au pouvoir que par l'action de la police et des militaires qui ont permis le coup d'Etat soutenu par l'Union Européenne et la France à la stupéfaction de l'ensemble des progressistes de notre pays.

Elle n'a aucune légitimité démocratique, elle doit arrêter immédiatement et respecter la constitution bolivienne.

Bolivie : question écrite d'André Chassaigne au gouvernement

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Bolivie : question écrite d'André Chassaigne au gouvernement

M. André Chassaigne interroge Monsieur le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation en Bolivie suite à la prise illégale du pouvoir et appelle à la responsabilité la France et l’Union européenne.

Chaque jour, de nouvelles informations nous parviennent sur la dégradation de la situation en Bolivie, la multiplication des violences et la répression féroce à l’encontre des membres, élus et soutiens du Movimiento Al Socialismo (MAS), parti d’Evo Morales et de son Vice-Président Álvaro García Linera, contraints à la démission le 10 novembre 2019.

Plusieurs morts civils sont déjà à déplorer, notamment à Cochabamba et El Alto. La présidente autoproclamée, Jeanine Añez, appuie désormais une véritable « chasse » aux boliviens indigènes qui se sont mobilisés face à sa prise de pouvoir illégale. Les agressions se multiplient contre des ministres et leurs proches, et contre des responsables et élus du MAS pour les forcer à démissionner. Les députés et sénateurs du MAS sont accusés de « sédition », et menacés d’exclusion sans aucun fondement constitutionnel.

D’autre part, il est désormais avéré que les accusations de fraudes électorales, avancées lors du scrutin présidentiel, ne portent que sur un nombre minime d’urnes, l’Organisation des Etats Américains (OEA) les qualifiant « d’irrégularités ». Elles ne pouvaient manifestement que modifier le résultat à la marge. Les conditions de la prise illégale du pouvoir par Jeanine Añez apparaissent ainsi de plus en plus comme une stratégie appuyée en particulier par les Etats-Unis, et accompagnée de soutiens financiers aux militaires et chefs policiers.

Depuis plusieurs jours, les députés du MAS, majoritaires à l’Assemblée plurinationale comme au Sénat, attendent le tiers restant des parlementaires pour accepter ou non la démission du Président Evo Morales et décider d’un calendrier en vue de nouvelles élections. La droite ne se présente pas, exigeant de la majorité du Mas qu’elle accepte la nouvelle prise de pouvoir.

Devant la résistance des élus et les mobilisations populaires, le régime menace d’instaurer l’état de siège et de dissoudre le Parlement.

Le représentant de l’Union européenne et plusieurs ambassadeurs occidentaux multiplient les réunions avec le régime autoproclamé et les élus du MAS pour tenter de trouver un compromis, sans que soit connu le but précis de leurs interventions : participer et aider au rétablissement de l’Etat de droit, ou faire pression sur les élus majoritaires pour qu’ils se soumettent ?

Aussi, il lui demande d’informer immédiatement l’ensemble de la représentation nationale, sur le sens réel, le contenu et les démarches effectuées ou entreprises par la France et l’Union Européenne en Bolivie.

Il rappelle que notre responsabilité et notre crédibilité démocratiques sont en jeu, alors que l’Union européenne a pris la lourde responsabilité de reconnaître un régime autoproclamé rejeté largement par le peuple et la majorité de ses élus. Il lui demande également comment il compte appuyer l’action de l’ONU dans cette situation.

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