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AUTORITARISME !

"L'ordre, l'ordre, l'ordre", par tous les moyens pour Emmanuel Macron

"L'ordre, l'ordre, l'ordre". C'est ce qu'a martelé Emmanuel Macron lors d'une interview en duplex diffusée lundi 24 juillet dans les journaux de 13 heures de TF1 et France 2. Le chef de l'Etat, qui a évité cette année le traditionnel discours du 14 juillet, dévoile son autoritarisme aujourd’hui après la séquence politique qu’il a entamé mi-avril contre le mouvement social des retraites, et alors que la période des "100 jours d'apaisement" est dépassée.

 

Le Capital, avec Emmanuel Macron aux commandes du pouvoir, vise à tout marchandiser, à tout privatiser, à tout subordonner au diktat de la rentabilité financière. Les politiques de l’État français, à l’instar de la réforme de la retraite, sont une manifestation criante de la crise de civilisation capitaliste dans laquelle nous sommes.

 

Ainsi, alors que des millions de Françaises et Français s’opposaient à cette réforme et voulaient préserver ce conquis social, le gouvernement a poursuivi sa ligne au mépris du souhait des citoyens, essentiellement pour satisfaire les marchés financiers. C’est à ce moment là, comme ensuite avec la révolte des jeunes des banlieues, qu’il a eu besoin d’“ordre” et pour le faire appliquer il en appelait aux forces de police !

 

"Notre pays a besoin d'un retour de l'autorité à chaque niveau, et d'abord dans la famille", Emmanuel Macron est par ailleurs à nouveau revenu après les violences urbaines qui avaient éclaté à travers le pays à la fin du mois de juin. "Il a fallu seulement quatre jours pour mettre fin [à ces émeutes]", s'est félicité le chef de l'Etat, même si les heurts s'étaient plutôt étalés sur une période d'une semaine.

 

Emmanuel Macron a évoqué “des violences absolument inqualifiables”. Le chef de l'Etat a salué le déploiement “inédit” des forces de sécurité intérieure qui a permis de mettre fin à ces émeutes, “sans prendre des mesures restrictives de liberté”, en quatre jours, au lieu de trois semaines lors des émeutes de 2005.

 

D’après lui, ces violences ont été l'œuvre de très jeunes qui, pour une très large majorité “n'étaient pas connus de la justice” et évoluaient dans “un cadre familial fragilisé”, a-t-il rappelé sans nous expliquer ce qu’il entendait par “fragilisé”. “La leçon que j'en tire, c'est l'ordre, l'ordre, l'ordre”, a martelé Emmanuel Macron.

 

“Notre pays a besoin d'un retour de l'autorité à chaque niveau et d'abord dans chaque famille. Le problème doit être traité à la cause, on doit responsabiliser certaines familles, aider les autres”, a expliqué le chef de l'Etat. Soulignant également la nécessité de “revoir notre politique de répartition de l'autorité”, un chantier qui doit selon lui être ouvert avec les maires.

 

Concernant la décision de Justice d’incarcéré un policier accusé de violence à Marseille, Emmanuel Macron a dit "comprendre l'émotion" des forces de l'ordre, tout en précisant que "nul en République n'est au-dessus de la loi". D'après le chef de l'Etat, la “légitimité” des policiers “tient du fait qu'ils protègent le cadre républicain et qu'ils font respecter les lois démocratiquement votées”. Mais bien évidemment, eux-mêmes s'inscrivent dans le cadre de la loi et de l'état de droit

 

Les propos du Président de la République qui cautionnent le directeur général de la police nationale remettant en cause une décision de Justice : "Avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison"-, à la suite de l’incarcération d’un policier accusé de violences sur un jeune Marseillais, sont inadmissibles et graves. Elles ne sauraient être laissées sans réaction dans une Vème République, qui agonise dans le non respect de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs.

 

La prise de position d’Emmanuel Macron, faisant suite à celle du premier responsable des forces de police, suivie de celle du préfet de police de Paris, loin de permettre la réparation d’une nation meurtrie socialement, économiquement, culturellement, en des heures difficiles, ouvrent la voie à toutes les surenchères de ce pouvoir au service du Capital, appuyé par l’extrême droite. Seuls les pires ennemis de la démocratie, du peuple, en tirent aujourd’hui avantage.

 

Mais alors de quel “ordre” parle Emmanuel Macron ?

 

"Il y a un principe fondamental dans une démocratie : la loi est la même pour tous. Les policiers qui commettent des infractions dans l'exercice de leurs fonctions sont passibles de sanctions pénales", comme les autres justiciables, a également souligné la présidente du Syndicat de la magistrature, Kim Reuflet, auprès de l'AFP.

 

Normalement, le chef de l'État est le garant des institutions, donc le garant de l'indépendance, de l'autorité judiciaire, le garant des principes de droit qui sont inscrits dans la Constitution. Et c'est là qu'on est pris d'un doute. Normalement, le président de la République devait remettre dans les rails les hauts fonctionnaires qui ont manqué à leurs devoirs, notamment d'impartialité et de réserve également.

 

Il ne l’a pas fait !

 

Nous sommes face à quelque chose qui est sans précédent. C'est-à-dire qu'on a l'administration policière, parce qu'un chef de police est un administrateur, qui devient le quatrième pouvoir à côté du pouvoir exécutif, du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire. L'administration décide comment l'État doit fonctionner. C'est une sorte de fronde organisée à l'intérieur de l'État, c'est quelque chose de sans précédent.

 

D'un côté, les directeurs de la police bousculent la séparation des pouvoirs et veulent dicter à la justice ce qu'elle doit faire. Et d'autre part, ils bousculent l'un des fondements de l'actuel État de droit qui est l'égalité devant la justice.

 

Ce qui fait l'unité politique des démocraties, c'est le rapport à la justice et le rapport aux règles. Il n'y a plus d'un côté les nobles et de l'autre côté les serfs. Il y a une collectivité de citoyens unis par la Constitution et là, ils disent : "Non, ça, c'est fini". Et donc c'est vraiment un choc, c'est un choc incroyable. Où est-ce que ça nous emmène ?

Le Parti Communiste Français doit bousculer la Gauche pour qu’elle change de posture !

 

Qui aujourd’hui à Gauche, et particulièrement au Parti Communiste Français, n’est pas conscient que les difficultés qu’affrontent les policiers, au quotidien, sont le fait de la politique gouvernementale qui creuse profondément les fractures de notre société.

 

Qui aujourd’hui à Gauche, et particulièrement au Parti Communiste Français, n’est pas conscient que ce qu’il se passe dans une partie de la police est d’une extrême gravité. Le pouvoir actuel et donc Emmanuel Macron couvre les comportements factieux qui gangrènent la police jusqu’au sommet de sa hiérarchie. Le Préfet de Police de Paris et le Directeur Général de la Police Nationale ont pris une décision extrêmement grave en prenant position sur une affaire judiciaire, ils remettent clairement l’Etat de droit en question. Que les ministres de l’intérieur et de la justice n’interviennent pas est encore plus grave. La démocratie est à l’agonie !

 

Qui aujourd’hui à Gauche, et particulièrement au Parti Communiste Français, n’est pas conscient que les forces de police ont toujours été utilisées tout au long de notre histoire par des pouvoirs autoritaires, au service des intérêts de la grande bourgeoisie, du capital, contre le peuple qui s’oppose à eux !

 

Nous sommes confrontés à une sorte de “fronde” organisée à l'intérieur de l'État. Comment le directeur général de la police nationale et le préfet de police de Paris peuvent-ils prendre de telles positions ?

 

Ça semble quasiment incroyable. Le préfet de police de Paris, c'est quelqu'un qui a le doigt sur la couture du pantalon. Il ne peut pas faire le moindre geste sans l'approbation du ministre. Et c'est pareil pour le directeur général de la police nationale. Ce sont des fonctionnaires ultra-politisés. Ils dépendent complètement de leur relation à l'autorité politique. Ça, c'est ce qui caractérise le système français, complètement différent dans d'autres pays.

 

En fait, qu'ils se prononcent ensemble consécutivement et presque simultanément, ça montre en fait que c'est quelque chose qui est planifié. On ne sait pas dire exactement quoi, mais il y a une tactique politique des plus dangereuse, qui semble être planifiée et qui vient de plus haut.

 

Devant une telle situation, il y a besoin de porter le fer là où il doit être mis ... c’est à dire porter des propositions d’actions qui s’attaquent aux raisons profondes qui engendrent une situation au caractère insurrectionnel dans une période de crise civilisationnelle du capitalisme.

 

En parallèle, il y a les violences sociales inqualifiables et intolérables !

 

Non ce ne sont pas les réseaux sociaux, non ce ne sont pas les écrans qui créent des révoltes chez les jeunes, les “sauvageons” de 2023, mais c’est l’absence de formation, d’emplois, c’est l’accentuation de l’échec scolaire des jeunes qui est mis à l’ordre du jour de ce pouvoir néo-libéral...

 

Mais c’est aussi les prix des denrées alimentaires qui explosent ! + 15% en un an, en moyenne ! Des produits de première nécessité sont devenus beaucoup plus chers en un an : +23% en moyenne pour le pain, les pâtes et les céréales, + 57% pour le sucre, + 35% pour l’huile, + 16% pour la viande, le poisson, les œufs !!!

 

Avec les autres augmentations des prix (énergie, charges, etc.) il devient de plus en plus compliqué pour tout le monde de se nourrir correctement, d’acheter des produits de qualité.

 

Les violences sociales subies par les salarié.e.s, les jeunes, les retraité.e.s, les familles, ce sont : 7 millions de personnes se retrouvent en précarité alimentaire dont 5,5 millions ont recours à l’aide alimentaire; en parallèle, l’industrie agroalimentaire augmente ses profits sans aucune considération pour le surcoût imposé aux consommateurs.

 

La grande distribution impose aux producteurs des prix d’achat ne leur permettant pas de vivre décemment; inflation galopante est une nouvelle phase de la crise du capitalisme, si elle bénéficie largement aux capitalistes et à leurs laquais, la hausse des prix renforce le chômage et la précarité et durcit la vie du plus grand nombre; les choix du gouvernement Macron de la droite et de l’extrême droite très loin d’atténuer ces difficultés, les renforcent en menant une politique d’aide “les yeux fermés” aux grands groupes et aux grandes fortunes hausse des prix renforce le chômage et la précarité et durcit la vie du plus grand nombre. 

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