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CONTRE LA REFORME DU COLLEGE :

CONTRE LA REFORME DU COLLEGE :
 Les réformes du “choc des savoirs” continuent d’inquiéter au collège
À la veille des vacances scolaires de printemps, le 12 avril, les enseignants du collège Ferdinand Sarrien, à Bourbon-Lancy, avaient manifesté leur mécontentement et distribué des tracts contre les réformes du “choc des savoirs”. Depuis la rentrée, ce lundi, la grogne et l’inquiétude sont toujours vives.
Annabelle Kersuzan, professeure de Sciences et vie de la Terre, distribue des tracts pour le retrait des réformes du “choc des savoirs”.  Photo Rémi Langlois

Les vacances de printemps passées n’ont pas calmé le courroux des enseignants, ce lundi 29 avril au collège Ferdinand Sarrien, à Bourbon-Lancy. Ils s’inquiètent des conditions de travail dans l’établissement à la rentrée de septembre 2024, liées à une série de réformes pour un “choc des savoirs” voulu par le ministère de l’Éducation nationale et entériné par décret le 17 mars.

Des inquiétudes matérielles et humaines

L’inquiétude principale concerne la mise en place des nouveaux groupes de niveau, sur les mêmes créneaux horaires, pour tous les 6e d’un côté, et les 5e de l’autre, en mathématiques et en français. Cela s’annonce matériellement et humainement très difficile à envisager et à organiser.

« Le risque de stigmatiser certains élèves »

Annabelle Kersuzan, professeure de Sciences et vie de la Terre, se fait la voix de ses collègues : « Nous nous opposons à ce projet néfaste qui, immanquablement, va accentuer les inégalités scolaires, va imposer à certains collègues de français et de mathématiques d’accepter des heures supplémentaires avec une charge parfois conséquente de travail, une classe supplémentaire par exemple. De plus, les groupes de niveaux ne paraissent pas une solution pour permettre la progression des élèves. Des groupes de soutien, ponctuels et avec un nombre limité d’élèves, oui, surtout pour les élèves les plus fragiles qui sont en inclusion au collège. Mais des groupes de niveaux jusqu’à 30 élèves, non. On prend le risque de stigmatiser certains élèves, de les voir se dévaloriser, de diminuer l’émulation dans les groupes, de créer une école à deux, voire à trois vitesses. »

Les enseignants demandent davantage de moyens pour l’établissement et la liberté d’organiser des groupes à effectifs réduits, comme cela s’est déjà fait dans le passé.

Plus généralement, ils demandent le respect de la liberté pédagogique, des statuts et des missions, ainsi que des postes et moyens horaires nécessaires pour assurer dans de bonnes conditions toutes les heures d’enseignement disciplinaire, et un investissement massif pour l’école publique et la réussite de tous les élèves sans distinction.

Un appel à mobilisation

Collectivement, ils appellent les parents et les personnels à s’informer, à se mobiliser, à riposter afin de discuter des moyens pour faire valoir leurs revendications. Ils appellent aussi à poursuivre les signatures de la pétition intersyndicale nationale.

Pétition

La pétition

Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs »

Le ministère s'entête à vouloir mettre en place le projet conservateur et passéiste du « choc des savoirs » présenté il y a quelques mois par Gabriel Attal devenu Premier ministre. Ce projet est néfaste à l’École pour les élèves et pour les personnels. Au lieu d’en guérir les maux, il renonce à les voir et va les accroître.

À l’appel des organisations syndicales FSU, UNSA, FO, Sgen-CFDT, CGT Educ’Action et Sud, nous nous opposons à ce plan qui :

  • trie socialement les élèves en organisant les cours de mathématiques et de français en groupes de niveau, ce qui va immanquablement accentuer les inégalités scolaires ;
  • remet en cause le droit égal d’accès à la poursuite d’étude pour tous les élèves, principe fondateur de l’École publique, en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes prépa-seconde en LGT ou LP pour les élèves admis en classe de seconde mais échouant au diplôme national du brevet au lieu de fournir tous les moyens nécessaires pour la réussite des élèves ;
  • désorganise les collèges par la réorientation de l’utilisation de la marge, accentuant encore les inégalités, la détérioration des emplois du temps et la réduction ou la suppression d’enseignements disciplinaires, de dédoublements ou d’options ;
  • va dégrader considérablement les conditions de travail par la grande insuffisance des postes et la surcharge des classes ;
  • remet en cause la liberté pédagogique avec des méthodes, des manuels et des progressions communes imposés ;
  • dépossède les enseignant·es de leur expertise professionnelle notamment par l’imposition d’évaluations nationales standardisées à tous les niveaux.

Nous dénonçons les fondements de cette politique au détriment des élèves les plus fragiles et socialement défavorisés.

Nous dénonçons leurs conséquences qui ne feront qu’aggraver les conditions de travail des enseignantes et enseignants, mais aussi de tous les personnels.

Nous dénonçons le risque important de voir apparaître des classes de niveau en collège.

Pour défendre l’École publique, l’accès à une culture commune pour tous les élèves, la liberté pédagogique et les conditions de travail, nous vous demandons l’abandon de ce projet de réforme et un investissement massif pour l’École publique et la réussite de tous les élèves.

Pétition

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