30 Janvier 2010
Une attaque historique contre les services publics
Des services publics nationaux aux services publics locaux, c'est toute l'intervention publique qui est attaquée.
En Europe, après le rejet par les Français du Traité Constitutionnel Européen lors du Référendum de 2005 et la ratification en force du Traité de Lisbonne par voie parlementaire, l'ouverture à la concurence libre et non faussée livre, les uns après les autres, nos services publics aux lois du marché, à la logique de rentabilitée financière. Le terme même de "service public " disparaît au profit de la notion de "services d'intérêt économique général..."
C'est le cas pour les transports avec l'ouverture du réseau de la SNCF au privé, avec les coups portés au service public du fret qui va mettre plus d'un million de camions supplémentaires sur nos routes, et d'autres menaces qui se profilent pour les trains régionaux (TER). C'est aussi le cas pour la Poste avec l'ouverture de son capital qui préfigure sa privatisation, selon la même démarche que pour France-Télécom. Le chantage à la fermeture de bureaux de poste exercée par l'administration centrale contraint les municipalitées à créer une agence postale communale dont on connaît les limites. Tout récement , pour EDF, la menace plane, avec l'obligation qui lui est faite de céder au privé 30%de sa production.
En France, le gouvernement de droite, sous l'impulsion des patrons du MEDEF avec Nicolas Sarkozy aux commandes, remettent profondément et systématiquement en cause la spécifité de nos services publics, issus des acquis du Front Populaire et de l'application du programme du Conseil National de la Résistance (CNR). Les services publics à la française ont fait leur preuve, ils ont permis de maintenir notre rang parmi les plus grandes puissances internationales.
L'offensive est frontale, en appliquant des méthodes ultralibérales, avec la mise en oeuvre de la réforme générales des politiques publiques (RGPP), le gouvernement vise à réduire les dépenses sociales et publiques alors que les plus riches bénéficient des largesses du bouclier fiscal.
Ceux qui dirigent le pays n'ont que faire de la vie quotidienne des femmes et des hommes, leur visée fondamentale reste la rentabilité profitable à une petite minorité contre la vie.
L' Education nationale paie un lourd tribut avec la suppression de 16 000 postes d'enseignants en 2010 entraînant déjà le non remplacement de ceux-ci en cas de necessité, alors que des postes financés par des fonds publics sont ouverts dans l' enseignement privé.
Les professeurs des écoles seront confrontés à une classe sans formation , toutes ces mesures d' économie affaiblissent un peu plus l'institution scolaire publique. Le monopole de la collation des grades par les universités publiques est remis en cause par le droit offert aux universités catholiques de délivrer les diplômes de l' Enseignement supérieur . L'école maternelle dont la France peut se prévaloir est attaquée à travers la création de simples structures d' accueil privées... autant de pas dans l'entreprise de privatisation de l'enseignement selon des critéres de "chiffres", de "résultats"
La justice n' est pas épargnée avec la fermeture de tribunaux d'instance comme celui de Charolles ou la suppression des juges d'instruction garants de l' indépendance de cette institution.
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