1 Février 2010
En Saône et Loire comme ailleurs, l' hôpital public est l'objet d'attaques sans précédent. Le Centre hospitalier de Paray le Monial est un cas d'école avec la tentative du ministère de la santé, de la direction régionale et de leurs relais locaux de privatiser la chirurgie publique et d'autres services médico-techniques de l'hôpital public en les bradant à des opérateurs financiers.
La mise en concession au privé de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA), seul axe routier national de notre département, promue et soutenue par les élus de droite mais déjà largement financé par les contribuables, participe de la même démarche.
Cerise sur le gâteau, la réforme territoriale en dicussion au parlement est véritable Coup d' Etat qui va démanteler le ser vice public local. La suppression de la compétence générale empêchera la mise en place de politiques locales d' intérêt général, nombre de service publics locaux sont conçus et financés par les collectivités territoriales : services scolaires et éducatifs, aides aux familles, centre de loisirs, crèches... La réforme annoncée doit s'accompagner d'un transfert d'impôts locaux qui risque d'amoindrir le financement des voies et moyens de transport, les lycées, les collèges, l'aide aux personnes en situation de handicap.
Avec le désengagement progressif de l' Etat, la suppression de la taxe professionnelle qui accompagne la réforme, les collectivités seront de plus en plus étranglées financièrement.
C'est alors la logique libérale qui prévaudra : prérogatives et missions du service public local seront transférés au privé.
Alors que très attachés à la notion de justice sociale, les Français ont confiance dans leurs services publics (86% pour les hôpitaux, 83% pour l' école, 60% pour les grandes entreprises publiques...), peut-on accepter des réformes qui sacrifient les populations les moins solvables, les territoires les plus défavorisés et livrer au marché tous les services et secteurs rentables.
Cette casse programmée du socle populaire et démocratique, ajoutant toujours plus d'inégalités criantes et insupportables, serait dramatique pour les citoyens de notre pays où l' usager deviendrait client.
Celui-ci a besoin de grands services publics pour satisfaire les besoins en matière de santé, d' éducation, de transports, d'énergie, de fiscalité, de justice...
Celui-ci a besoin de grands services publics garants de l' égalité, de la solidarité, de la cohésion sociale, du développement équilibré du territoire, qui sont à la fois source d'investissement, d'emploi, et d'activités économiques.
Reconnaître les droits fondamentaux de chaque individu passe par la modernisation des services publics nationaux et locaux existants, leur développement, mais également la création de nouveaux services publics répondant aux exigences et aux besoins de notre temps en matière de communication, de logement, de politique de l' eau, de développement durable .
Le Parti Communiste Français , ses élus, ses militants refusent cette dérive entièrement vouée au culte de l' argent pour l' argent amenant avec elle une crise économique et financière inégalée que le Gouvernement et le MEDEF prétendent derrière nous, créant une situation d'urgence sans précédent dans le pays.
Avec vous, nous voulons engager une riposte à la hauteur du défi, afin d'assurer une meilleure solidarité entre les territoires et leurs habitants pour un progrès social digne du XXIème siècle...
Face à un tel carnage, le PCF a d'autres choix à proposer, c'est ce qu'il fera à l'occasion des Elections régionales de Mars prochain, à ne manquer sous aucun prétexte par les électrices et les électeurs.
Développer et enrichir la démocratie, la rendre plus participative et moins délégataire, une démocratie tournée vers les habitants, par un engagement concret dans les coopérations multiples, pour mieux servir l'intérêt général et faire reculer la concurence. Concurence génératrice de destructions d'espaces, de suppressions d'emplois, de délocalisations, d'abandon de territoires entiers, de concentrations et d'accumulations accélérant la surexploitation des salariés et spoliant l'environnement.
La crise, c'est eux, la solution, c'est nous tous !