Les 42 propositions des gilets jaunes envoyées aux député...
Attention, ça vient de sortir et ça dépote ! Les 42 revendications envoyées par les Gilets jaunes ce jeudi aux députés et aux médias ont tout d’un programme politique révolutionnaire.
Une caractéristique : l’urgence et la justice sociale comme priorité des priorités. Bref, exactement le contraire des politiques suivies depuis 15 ans (au moins) par les élus.
Nous vous livrons ces 42 revendications in extenso, pas une ligne qui ne vaille pas la peine d’être lue (même celles avec lesquelles on peut ne pas être d’accord) :
- Zéro SDF : URGENT.
- Impôt sur le revenu davantage progressif (plus de tranches).
- SMIC à 1300 euros net.
- Favoriser les petits commences des villages et centres-#villes. (Cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce) + de parkings gratuits dans les centres-#villes.
- Grand Plan d’Isolation des logements. (faire de l’écologie en faisant faire des économie aux ménages).
- Que les GROS (Macdo, google, Amazon, Carrefour…) payent GROS et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit.
- Même système de sécurité social pour tous (y compris artisans et autoentrepreneurs). Fin du RSI.
- Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. (Pas de retraite à point).
- Fin de la hausse des taxes sur le carburant.
- Pas de retraite en dessous de 1 200 euros.
- Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transports seront surveillés et remboursés s’ils sont justifiés. Droit au ticket restaurant et au chèque-vacances.
- Les salaires de tous les Français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés à l’inflation.
- Protéger l’industrie française : interdire les délocalisations. Protéger notre industrie c’est protéger notre savoir-#faire et nos emplois.
- Fin du travail détaché. Il est anormal qu’une personne qui travaille sur le territoire français ne bénéficie pas du même salaire et des même droits. Toute personne étant autorisée à travailler sur le territoire français doit être à égalité avec un citoyen français et son employeur doit cotiser à la même hauteur qu’un employeur français.
- Pour la sécurité de l’emploi : limiter davantage le nombre de CDD pour les grosses entreprises. Nous voulons plus de CDI.
- Fin du CICE. Utilisation de cet argent pour le lancement d’une Industrie Française de la voiture à hydrogène (qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique.)
- Fin de la politique d’austérité. On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l’argent des pauvres et des moins pauvres mais en allant chercher les 80 milliards de fraude fiscale.
- Que les causes des migrations forcées soient traitées.
- Que les demandeurs d’asiles soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l’alimentation ainsi que l’éducation pour les mineurs. Travaillez avec l’ONU pour que des camps d’accueil soient ouverts dans de nombreux pays du monde, dans l’attente du résultat de la demande d’asile.
- Que les déboutés du droit d’asile soient reconduits dans leur pays d’origine.
- Qu’une réelle politique d’intégration soit mise en œuvre. Vivre en France implique de devenir français (cours de langue française, cours d’Histoire de la France et cours d’éducation civique avec une certification à la fin du parcours).
- Salaire maximum fixé à 15 000 euros [mensuel, ndlr].
- Que des emplois soient crées pour les chômeurs.
- Augmentation des allocations handicapés.
- Limitation des loyers. + de logement à loyers modérés (notamment pour les étudiants et les travailleurs précaires).
- Interdiction de vendre les biens appartenant à la France (barrage aéroport…)
- Moyens conséquents accordées à la justice, à la police, à la gendarmerie et à l’armée. Que les heures supplémentaires des forces de l’ordre soient payées ou récupérées.
- L’intégralité de l’argent gagné par les péages des autoroutes devra servir à l’entretien des autoroutes et routes de France ainsi qu’à la sécurité routière.
- Le prix du gaz et l’électricité ayant augmenté depuis qu’il y a eu privatisation, nous voulons qu’ils redeviennent publiques et que les prix baissent de manière conséquente.
- Fin immédiate de la fermeture des petites lignes, des bureaux de poste, des écoles et des maternités.
- Apportons du bien-être à nos personnes âgées. Interdiction de faire de l’argent sur les personnes âgées. L’or gris, c’est fini. L’ère du bien-être gris commence.
- Maximum 25 élèves par classe de la maternelle à la Terminale.
- Des moyens conséquents apportés à la psychiatrie.
- Le Référendum populaire doit entrer dans la Constitution. Création d’un site lisible et efficace, encadré par un organisme indépendant de contrôle où les gens pourront faire une proposition de loi. Si cette proposition de loi obtient 700 000 signatures alors cette proposition de loi devra être discutée, complétée, amendée par l’Assemblée Nationale qui aura l’obligation, (un an jour pour jour après l’obtention des 700 000 signatures) de la soumettre au vote de l’intégralité des Français.
- Retour à un mandat de 7 ans pour le Président de la République. (L’élection des députés deux ans après l’élection du Président de la République permettait d’envoyer un signal positif ou négatif au président de la République concernant sa politique. Cela participait donc à faire entendre la voix du peuple.)
- Retraite à 60 ans et pour toutes les personnes ayant travaillées dans un métier usant le corps (maçon ou désosseur par exemple) droit à la retraite à 55 ans.
- Un enfant de 6 ans ne se gardant pas seul, continuation du système des aides PAJEMPLOI jusqu’à ce que l’enfant ait 10 ans.
- Favoriser le transport de marchandises par la voie ferrée.
- Pas de prélèvement à la source.
- Fin des indemnités présidentielles à vie.
- Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la carte bleue.
- Taxe sur le fuel maritime et le kérosène.
Soyons honnêtes nombre de ces revendications sont celles que les communistes, les syndicats de la CGT ou des associations mettent en débat dans leur activité et les luttes d'entreprises, de professions ou interprofessionnelles.
C'est une bonne chose cela démontre que les idées communistes ne sont pas un obstacle aux luttes ou au rassemblement mais sont des repères forts à partir desquels les luttes se politisent, rassemblent et prennent de la force.
C'est aussi la démonstration qu'il faut agir à l'extérieur des entreprises comme le fond les gilets jaunes et faire converger ces interventions citoyennes avec les luttes d'entreprises afin que le patronat ne se sentent pas épargné par ces exigences dont certaines relèvent directement de se responsabilité, nous pensons en particulier aux salaires, à la réduction du temps de travail, à la transformation des CDD et en CDI, à l'augmentation substantielle des primes de transports pour tout salarié qui n'a pas d'autre choix que d'utiliser sa voiture pour se rendre et revenir du travail ou la fin du travail détaché.
D'autres revendications relèvent des services publics et nombre d'entre elles sont au coeur des luttes qui se déroulent dans ces ceux-ci comme chez les cheminots ou dans l'enseignement par exemples.
Il y a donc urgence à développer ces luttes d'entreprises et de les faire converger avec toutes les interventions citoyennes.
C'est le moyen d'impliquer le patronat et de bien cibler le coeur des difficultés actuelles vécues par les uns et les autres, gilets jaunes, gilets rouges, gilets verts, c'est à dire la domination du capital. C'est la condition pour durer, élargir le rapport des forces et pour gagner !